La politique selon Ridley Scott

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EDIT: Hahaha, c'est une critique de gros rageux en fait! Je m'autocite: "en vérité, ça me fait chier que tant de gens portent aux nues ce film". Mdr
Un jour je referai cette critique, que j'ai toujours trouvée nulle. J'ai un peu mieux saisi le fonctionnement de l'esprit de Scott. Il s'en branle de l'histoire. Ca ne m'empêche pas de trouver ce film nul bien sûr.

Petite question: c’est un film historique ou un conte de fée?
Ah oui, c’est un péplum... un péplum moderne, un revival du genre, pour ainsi dire. Est-ce?
Certes, on voit comme c’est moderne. CGI partout, couleurs fortement altérées (parfois beau parfois moche), sang et tripes, mauvaise photographie (à moins d’aimer les combats principaux hors champ).
Le Colisée, ridicule, est d’ailleurs faussement appelé—c’est «amphithéâtre flavien» à cette époque, bordel de merde, et rien d’autre.
Les combats sont toujours à mort, mais bien sûr.
Un noir est le meilleur ami du héros.

Paraît qu’aussi, Ridley a refusé de montrer des choses véritables mais trop incroyables pour le public. Merci de résorber les clichés, quelle admirable modernisation.
Les innombrables libertés avec l’histoire, caractéristique si aimée du péplum, sont avec bonheur exportées des temps anciens où on faisait dans la théâtralité. Cher Ridley aurait dû laisser ça et prendre la théâtralité.

Un empereur qui veut restaurer la République. Ha. Ha. Ha...

Outre ça, en général, tout concernant la politique est traité comme si vu par un enfant de 10 ans. L’empereur père est gentil (cf. supra), l’empereur fils est méchant et a des vues sur sa sœur (jamais sans ça dans l’Empire romain, n’est-ce pas?), le général fidèle au père veut seulement se retirer chez lui. Oh la la quelle injustice, l’empereur fils ordonne son exécution et celle de sa famille, dans une ville espagnole avec un nom actuel. Le Sénat est représenté par 3 sénateurs qui représentent eux-mêmes le peuple, c’est bien connu.

Et à la fin, notre héros se sacrifie sous des pétales roses tombées de nulle part. Et qui sont restées dans le dernier plan du Colisée vide, le soir (ou le matin mais plutôt le soir). La question principale donc qui me tracassait après le visionnage, outre celle du nombre d’anachronismes et d’incohérences perpétré, était de savoir pourquoi les gens chargés de le faire n’ont pas ratissé et nettoyé l’arène de ces pétales tombées de nulle part après les événements montrés. Une référence à la constance des fonctionnaires?
Bref, ça m’a soûlé.

P.S. Très belle musique et plaisir de voir Ralf Möller.

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