I saw the débile

Vous vous demanderez sans doute ce qui peut justifier une telle note —car oui pour un torchon pareil c'en est une pas trop mauvaise— ce à quoi je vous répondrai que de toute façon c'était pas difficile de faire mieux que le premier film; et pas dur de faire pire non plus.

C'est quand même un sacré film de merde.

Soit, mais c'est diablement plus assumé, dynamique, avec quelques micro fulgurances de petits trucs qui fonctionnent le temps d'un éclair où on se demande si ça relève du pur génie WTF ou du grand naouak inconscient ( le Rider qui pisse des flammes...! ). Les prouesses d'abuseur s'enchainent sans vraiment être mal foutues (l'engin de chantier transfiguré de l'enfer de sa race qui m'a fait écarquiller les nyeux de stupeur indécise, la poursuite finale...), quelques touches d'humour presque (in)espérées s'avèrent être les bienvenues, et on peut saluer un générique très graphique et dérisoire qui pose le ton d'entrée: on va faire du n'importe quoi, on est payés pour, et t'as payé pour alors te plaint pas.
En bref, parce que j'ai d'autres films à regarder (des vrais cette fois-ci), c'est mieux foutu techniquement, le fait de ne pas être tourné aux Etats Unis de la liberté confère paradoxalement au film une aura plus crédible ( ! ), et Nick Cage, en roue libre (hohoho), nous sort son numéro de grand fou qui au fil des nanards s'est revêtit d'un petit quelque chose de sympathique, presque affectueux, du genre de sympathie qui puise son origine dans la pitié inspirée par le pathétique d'un personnage à qui on ne peut plus en vouloir.

Ceci mis à part Ghost Rider 2 est une grosse merde réalisée par un tâcheron, écrite par plusieurs gars apparemment (sûrement pour partager les fautes, ou se les rejeter les uns sur les autres) et on se demande pourquoi puisque qu'il n'y pas grand chose dans cette histoire de fils du diable qui va servir de réceptacle à papa Lulu dont on puisse être crédité, tant on se demande si à force ce pitch n'est pas tombé dans le domaine publique.
Du vide infernal, servi par des gars qui finiront sans doute dans le quatrième cercles des enfers, où on croise Christophe Lambert en moine chauve troglodyte ninja vinicole et un méchant tellement pourri qu'il moisit même les accessoires du film.

C'est consternant, parfois attendrissant de stupidité revendiquée, débile ou génialement auto dérisoire. Dieu seul le sait.