Oublions un instant que je vénère l'oeuvre de Zola. Oublions même que toute mon adolescence j'ai fredonné les refrains de Renaud et sa pépette qui met les bouts au mois d'Aout. Bref, oublions...


Mais comment ne pas s'ennuyer quand du livre éponyme Berri arrive à ce résultat à l'écran. Défaut des décors, du casting, des costumes... allez savoir pourquoi j'ai failli m'endormir pendant la projection. Peut être que le fait de connaitre le livre par coeur a pollué ma prédisposition à la neutralité.


Le cinéma hexagonal dénigrant le concept du "beau", rate aussi le "sordide". L'obsession d'un réalisme inatteignable fait perdre de vue les nécessités narratives. Tout ça manque de corps et de nerfs. Ca manque de liant. Ca manque de conviction. Ca manque d'amour de la part du réalisateur pour ses images.


Ca manque d'une vraie direction d'acteur, d'une lumière plus profonde, d'un montage moins paresseux, de cadrages plus narratifs.. Bref, Zola m'a manqué dans tout ça. Le plaisir fut de le relire pour retrouver ce qu'aucune caméra ne peut filmer : l'infini plaisir égoiste du lecteur qui se fait son propre cinéma... ou presque !

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le 26 mars 2016

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