Sensations très ambivalentes devant The Great Gatsby, alternant le génial, le confus, l'ampoulé, l'ennuyeux, le touchant... En préambule je dois préciser que je n'ai pas lu le livre (ce que je compte entreprendre très prochainement), donc un éventuel viol de l'oeuvre inspiratrice, comme j'ai pu le lire ça et là, je ne peux juger.


De Baz Luhrmann, je ne connaissais que Moulin Rouge, que j'ai franchement apprécié, et ce à plusieurs reprises. Ses tics de réalisations survoltés ne me dérangeaient pas alors. Dans The Great Gatsby, j'ai beaucoup moins accroché. Ces jeux de zooms aériens avants/arrières, ses travellings juchés sur un grand huit changeant de vitesse toutes les deux secondes, ça va un moment. Niveau mise en scène, ma grosse déception reste ces fameuses fêtes, bien mollassonnes, avec des choix musicaux qui ne m'ont pas surpris étant donné le personnage Luhrmann, mais quand même, un peu de jazz, ça aurait été drôlement chouette.


Côté scénario, The Great Gatsby, sous une fine pellicule de scénettes humoristiques brasse une foule de thèmes, de la mythique Amérique découvrant sa propre puissance aux regrets éternels des occasions manquées d'une destinée. Paradoxalement, le film dégage une impression de lenteur qui parfois se confond avec la vacuité, l'histoire s'égare dans un prologue à rallonge pour finalement ne jamais donner l'impression de vraiment démarrer, négligeant qui plus est ses intrigues secondaires...


Il y a cependant de très bons moments dans The Great Gatsby. La scène du thé est un petit bonheur de mise en scène potache, les déambulations amoureuses dans la demeure de Gatsby sont agréables à suivre... Et Leonardo Di Caprio est juste fabuleux. Dès sa première apparition, il bouffe la pellicule par son charisme, son épaisseur, tant physique que par son jeu, aussi intuitif que travaillé. A côté de lui, la mignonne Carey Mulligan ou le fadasse Tobey Maguire ont bien du mal à exister.


The Great Gatsby est un film très curieux et très classique à la fois (certainement à l'image du roman) qui manque de corps à mon goût, de substance réelle derrière le paravent clinquant d'une histoire finalement très simple... Résultat, toute chance de m'émouvoir profondément fut annihilée. Dommage.

Hypérion
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le 25 mai 2013

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le 25 mai 2013

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Hypérion

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