Fury, c'est un de ces films tendancieux, gâché, voir bafoué. Ces films qui commencent sur les chapeaux de roues pour finir dans la fosse. Ces films qui te font dire "ha ouais pas mal je vais reprendre du pop corn" et qui au final te foutent la gerbe.
Ca commençait tellement bien, dans la merde. Oui on a vu mieux comme ouverture mais c'est cohérent vu le bordel monstre que devait prendre le conflit en avril 1945. Les SS fanatisés se battaient comme des diables et commettaient des exactions envers les civils, les GI psychologiquement à bout buvaient et étaient dépressif (on retrouvera le même problème au Vietnam avec la consommation d'héroïne), la population civile était terrorisé, tout cramait ou était en ruines.
Fury c'est ca, le réalisme de l'horreur, le visage de la mort, la puanteur des corps dans la boue, le crépitement des balles dans la verte campagne. Un réalisme hallucinant qui m'a rappelé celui de Walhalla rising.
Malheureusement Fury, c'est aussi le cinéma américain, et qui dit amerlock dit patriotisme mal placé, héroïsme a la limite de la témérité, vision de la guerre comme de celle d'un jeu vidéo.
La scène de la bataille du carrefour tel que je la nommerai est d'une stupidité sans nom ou l'on retombe malencontreusement dans le mauvais film d'action américain type "Rambo".
On ne m'enlèvera pas de l'idée que vouloir défendre une position stratégique avec cinq hommes et un Sherman n'est en rien du courage ou un quelconque sens du sacrifice, mais bien de la connerie pure et simple (surtout face a des Waffen-SS surentrainée). Bien entendu le clou de la connerie revient aux pseudos allemands qui tirent sur un char avec des fusils et a Brad Pitt debout sur l'habitacle.
Autre effet que je trouve davantage étrange que suspect, ce sont les colorations lors des tirs échangés. Ma parole on se croirait dans la guerre des étoiles. Si des militaires peuvent m'éclairer.
Dernière petite chose, Le soldat allemand qui décide de ne pas dénoncer "Machine" a la fin, et bien c'est tout con mais j'apprécie cette scène. Cela permet de montrer que dans toute horreur, il peut y avoir de la bonté. Cela démonte le sergent sur son argumentaire de la violence et donne raison à "Bible".