Freejack
5.4
Freejack

Film de Geoff Murphy (1992)

Alarme Fatale

Faut dire ce qui y est, ce film est bien pourri et son relatif anonymat est compréhensible.

Hey, en y regardant de près, Anthony Hopkins (alors dans le creux de la vague) comme le public qui apprécie cet acteur (moi) ont eu de la chance que ce film soit contemporain du Silence des Agneaux car sa carrière cinématographique aurait pu y être court circuitée, à l'image de celle d'Emilio Estevez, de Jonathan Banks et ... Et ... ET... Même Mick Jagger. Ces tronches ayant disparu des écrans pendant quelques temps.

J'avais pu voir ce film dans la décennie qui lui correspond, je m'en souviens bien, je l'avais loué au troquet de mon village (en français), tout l'attrait du truc tenant dans la présence de mon chanteur tantôt préféré, quand il chante , tantôt détesté, quand il ne chante pas. J'en avais tiré peu de Satisfaction (I can't get no), ne me souvenant que de sa Performance, disons, encourageante. Ce qui n'est pas très juste avec Jonathan Banks ( connu comme une espèce de Norman dans un flic dans la mafia) qui réussi parfaitement son personnage antipathique.

Ce film aurait pu finir dans les limbes sauf qu'il est tiré d'une nouvelle de Robert Sheckley, un auteur américain de SF que j'apprécie beaucoup et que j'ai adoré (j'ai même cru en avoir fait une critique l'année dernière) le Temps Meurtrier, finalement bien mieux adapté dans Futurama.

Apocalypse Now

Et là, c'est le drame. Oser le moindre rapprochement avec son œuvre relève d'un opportunisme mal placé vu, d'une part, le peu de reconnaissance de l'auteur ( adapté en France dans le prix du danger) (pompé par Stephen King dans Running Man) et, d'autre part, une histoire qui n'a plus rien à voir.

Pendant que Sheckley offre au héros, l'espace d'un moment, une vie routinière, rapidement mouvementé par sa condition d'homme du passé vivant dans le futur et rattrapé par les évènement qui l'ont conduit à ce point. Le film se résume à une course poursuite pseudo futuriste et tire un enjeu bien trop manichéen d'un des postulats du livre.

Je ne sais quoi trop dire pour Mick Jagger, le casting l'a embauché pour jouer le rôle (inutile) d'un mec, genre bad guy ambigu et charismatique, en pensant que sa sale gueule ferait l'affaire mais c'est sans penser que fallait faire parler ce personnage. Donc, ce qui aurait pu marcher juste par délit de faciès échoue lamentablement lorsque Vacendak débite son accent anglais d'une voix fluette. Je pense d'ailleurs que le rôle a été réécrit en cours car l'évolution du personnage n'est pas forcément logique mais sied de mieux en mieux à celui qui le joue.

Sans compter qu'il est encore une trop énorme star d'un autre monde, qu'il faut donc la ménager, ce qui nuit fortement à la scène d'action à laquelle il est censé participer et dans laquelle il reste trop en retrait.

Hot Shot (j'ai vu les deux au cinoche)

Vu aujourd'hui, au contraire des péripéties vécues par le héros, c'est un retour jouissif dans le passé qui s'opère. En 1992, l'année de ma découverte des Stones, Mick Jagger a encore le même coiffeur que sur Flashpoint mais pas le même que sur Wandering Spirit, la rue futuriste en bordel rappelle Predator 2 en moins bien, un mec écoute Scorpion "Rock you like a hurricane" dans son walkman. que j'écoute à l'époque de Wing OF Change, comme la chanson de fin "Hit between the eyes" tiré de Crazy World. Les effets spéciaux préfigurent ceux de "Le Cobaye", les fous font "ah aha haahah" très fort et Anthony Hopkins jouait de la moumoute. Le monde a changé depuis et rien ne ressemble à la vision du futur proposée dans ce film

Toshiba
5
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le 5 sept. 2022

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Toshiba

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