Un biopic conventionnel au possible, pas raté ni honteux, mais jamais incarné et triste au possible, tout cela étant dû en partie et une fois de plus à l'absence totale de charisme de l'endive Gosling. j'entends triste au sens ennuyeux évidemment, car sa tristesse, au sens diégétique, est vraiment gérée tout le temps de la même manière et sans aucune nuance. Oui le gars est triste parce que sa petite fille est morte, qui ne le serait pas, et c'est ce traumatisme qui est à l'origine de sa fuite sans fin jusqu'à la Lune, et c'est ce qui lui donne force, courage et détermination, c'est une évidence et c'est le principe de tout film de ce type, un événement déclencheur et catalyseur des énergies, tout en étant un traumatisme initial et insoluble, mais c'est traité tout le long de la même manière, sans aucune nuance ni variation, avec l'endive qui fait sa tête de poireau et hop, dès qu'il affronte une difficulté, on te balance en jump cut une image surannée de sa gamine, et le gars affronte sa difficulté, jusqu'à la prochaine... Quel ennui.
Alors la fin est plutôt belle, je parle de l'image où il jette le collier de sa fille dans le cratère, mais c'est EXACTEMENT la fin de Titanic avec le diamant le Coeur de l'Océan, on se débarrasse du fétiche dans un endroit où jamais personne ne pourra le trouver, et on se libère du poids qui va avec. C'est bon Chazelle, on sait que tu aimes bien la citation, mais là repomper une scène à l'identique, quelle fainéantise, quelle tristesse...