Ferdinand est un taureau pacifiste qui n'a aucunement l'intention d'aller se battre dans une arène contre un torero. Avec d'autres amis taureaux, un trio d'hérissons et une chèvre, il va vouloir chercher ses origines.
Carlos Saldanha est un réalisateur pour lequel j'ai beaucoup d'estime, notamment Rio, un film plus personnel qu'il n'y parait. Mais depuis, c'est un peu la débandade, avec la suite que j'avais trouvée bien inférieure, et celui-ci, qui est pourtant sur un paradoxe, qui plus est dans un pays adepte de la tauromachie ; un taureau qui ne veut pas se battre.
Dans un style graphique assez moche, où les êtres humains ont des jambes filiformes, Ferdinand montre assez ce qui m'exaspère dans les films d'animation actuels, à savoir que ça n'arrête jamais, mais on sent que le rythme est volontairement boosté de peur que le (jeune) public aurait peur de se lasser. Pourtant, il y a quelque chose d'original, voire osé, de parler de tauromachie, d'ailleurs le final se passe dans une arène, mais tout est bien entendu tourné en dérision.
Je pense aussi à la scène nullissime qui est une sorte de battle entre un trio de chevaux et des taureaux pour savoir... qui danse le mieux ! Ce qui nous vaut l'occasion de passer quelques musiques bien connues, marketing quand tu nous tiens. Pourtant, il y a quelques beaux moments, notamment tout ce qui concerne l'enfance de Ferdinand, ou alors ce plan tout simple, avec peu de musique, où un taureau monte dans un fourgon sans savoir qu'il va finir dans un abattoir : pas de panique, il sera sauvé.
Décidément, si on excepte quelques films, j'ai du mal avec le studio Blue Sky, démantelé en 2021 par Disney, car on sent que plus ça allait, plus les sujets étaient interchangeables.