Fast Five : cerveau en mode pilotage automatique
Fast & Furious en voie de normalisation ? On pourrait le croire : pas de tuning, plus de flingues, moins de filles dénudées ...
Mais dans les faits, on ne décolle toujours pas, entre les dialogues involontairement épiques (mention spéciale à Tyrese Gibson), les scènes d'action invraisemblables, des jeux d'acteurs qui frôlent la nomination à Cannes (le regard de défi de Vin Diesel à The Rock, et vice-versa), des relations entre les personnages tantôt inexistantes, tantôt expédiées à la vitesse du son (les couples se forment tellement vite qu'on s'attend à voir débarquer Patrick Dempsey ou Hugh Grant), j'en passe et des meilleurs.
Fast Five, c'est un peu le film GPS, qui s'occupe de réfléchir à ta place. Tout ce que tu as à faire, c'est te caler confortablement dans ton siège avec de quoi grignoter, regarder bêtement ce film que tu auras oublié dans l'heure qui suit, et surtout ne pas oublier de rallumer ton cerveau à la fin.
Il aura tout de même le mérite de ne souffrir d'aucune longueur, et de permettre le come back de quelques "figures" des précédents épisodes (Tyrese Gibson donc, Ludacris, ou encore Gal Gadot), c'est déjà ça.