A l'occasion de sa sortie en Blu-ray, il paraît convenable de revenir sur l'une des comédies horrifiques les plus talentueuses des années 90 : Fantômes Contre Fantômes.

Film génialissime à plus d'un titre qui a su garder sa fougue malgré les années au compteur, Fantômes Contre Fantômes apparaît comme un film d'horreur à la sauce SOS Fantômes. Soit un pur divertissement, fun et inventif, qui ne prend pas son public pour un débile (comme c'est malheureusement beaucoup le cas de nos jours), et qui ose lui servir un final de film d'horreur.

C'est à ce niveau que l'on ressent tout le talent de Peter Jackson. Chimiste hors pair, il sait mieux que quiconque comment mélanger les genres (c'est également la force de Braindead) et les faire s'entrecroiser à plein régime.

Tour à tour comédie absurde (Jackson maitrisant un second degré dans lequel il sait, peut-être est-il le seul, faire naître des émotions vraies), film fantastique impressionnant, et pur survival dans un hôpital délabré sur la fin, on comprend rapidement que la comparaison avec un SOS Fantômes s'arrête après la première demi heure du film. Peter Jackson réussit de la manière la plus impactante qui soit à nous faire passer d'un rire absurde à une tension nerveuse dans sa dernière ligne droite. Ce changement de cap pourra en décevoir voir en rebuter plus d'un mais l'exercice de style est parfaitement exploité.

Du côté du casting, pas de fausses notes non plus puisque Peter Jackson a su s'entourer d'acteurs plus ou moins reconnaissables mais qui ont tous un point commun, le talent. Chacun joue son rôle à la perfection et, en grand enfant qu'il est, Peter Jackson se paie même le luxe de faire un clin d'œil au Full Metal Jacket de Kubrick en s'accaparant le rôle du mythique sergent instructeur Hartman, brillamment interprété par le regretté R. Lee Ermey.

Ainsi donc, sans pour autant être un chef-d'œuvre du genre, Fantômes Contre Fantômes restera gravé dans les mémoires comme un clin d'œil fun et décalé qui possède encore son charme premier malgré les années accumulées. Une très belle œuvre qui nous prouve par la même occasion que Peter Jackson n'est pas qu'une grosse machine à billets.
LeBlogDuCinéma
7
Écrit par

Créée

le 17 nov. 2011

Critique lue 318 fois

3 j'aime

Critique lue 318 fois

3

D'autres avis sur Fantômes contre fantômes

Fantômes contre fantômes
cinemusic
9

Ghostkiller!

Un ancien architecte,Franck Bannister, est devenu médium suite à un accident qui a causé la mort de sa femme.Il a la capacité de voir et communiquer avec des fantômes.Avec certains d'entre eux,il...

le 14 janv. 2018

22 j'aime

4

Fantômes contre fantômes
Behind_the_Mask
9

♪ There's somethin' strange, in the neighborhood... ♫

Peter Jackson, c'est une filmographie qui oscille entre les petits budgets des débuts, au ton frondeur, comique et gore et les blockbusters maousses, du Seigneur des Anneaux au Hobbit en passant par...

le 1 déc. 2015

20 j'aime

Fantômes contre fantômes
LeTigre
8

Un tueur parmi les fantômes !

Fantômes contre fantômes est un long-métrage sincère et qui va directement droit au but. Soutenu par les producteurs des studios d'Universal, Peter Jackson profite de cette occasion...

le 10 nov. 2017

19 j'aime

3

Du même critique

Buried
LeBlogDuCinéma
10

Critique de Buried par Le Blog Du Cinéma

Question : quels sont les points communs entre Cube, Saw, Devil, Frozen et Exam ? Ce sont tous des films à petit budget, dont le titre tient en un seul mot, et qui tournent autour du même concept :...

le 21 oct. 2010

43 j'aime

4

The Big Short - Le Casse du siècle
LeBlogDuCinéma
7

Critique de The Big Short - Le Casse du siècle par Le Blog Du Cinéma

En voyant arriver THE BIG SHORT, bien décidé à raconter les origines de la crise financière de la fin des années 2000, en mettant en avant les magouilles des banques et des traders, on repense...

le 16 déc. 2015

41 j'aime

Un tramway nommé désir
LeBlogDuCinéma
10

Critique de Un tramway nommé désir par Le Blog Du Cinéma

Réalisé en 1951 d’après une pièce de Tennessee Williams qu’Elia Kazan a lui-même monté à Broadway en 1947, Un Tramway Nommé Désir s’est rapidement élevé au rang de mythe cinématographique. Du texte...

le 22 nov. 2012

36 j'aime

4