Expendables 2 : Unité spéciale par lhomme-grenouille

Raaaaaah ! Bah voilà ! Enfin ! J'avoue que je ne comprenais pas trop cette logique de faire une suite au fameux "Expandables" tant ce premier opus avait failli à sa démarche. Mais maintenant que je l'ai vu cette suite, tout parait plus clair. Ce 2 est ce qu'aurait dû être le 1 : un parfait hommage nostalgique aux gros films de bourrins des années 1980-1990. Personnellement, dès la scène d’intro, le choix formel et l'état d'esprit sont tout de suite posés et, franchement, toutes les réserves que j'avais eu pour le 1 se sont évaporées. D'abord, le remplacement de Stallone par Simon West à la réalisation fait – paradoxalement – beaucoup de bien. West a beau n'avoir réalisé que des merdes, il est ici comme un poisson dans l'eau et filme son action de manière lisible, inventive mais maitrisée, et sans rentrer dans les excès chromatiques vus dans le premier opus. Au niveau de l'état d'esprit, c'est aussi un régal. On ne s'emmerde pas avec un scénario compliqué et prétentieux, on se contente juste de dresser un duel qui rende honneur à chaque figure du cinéma d'action des années 80-90. Chaque acteur à son moment, et surtout chacun est vu au travers de la caricature qu'il a (ou qu'on a) dressé de lui-même. Alors - attention ! – il ne faut non plus s'attendre à du second degré très élaboré : Stallone nous fera des speechs à la sauce « C’est pas ma guerre » ; Van Damme aura ses tournures de phrases à la con ; Schwartzy sortira ses répliques de Terminator et Chuck Norris fera du Chuck Norris Fact. Mais bon, il me semble que lorsque l'on va voir un film qui a l'affiche d'Expandables 2, on sait à quoi s'attendre et, dans cette mesure, le film est totalement dans le ton et se révèle une belle réussite. Dommage juste que le camp des « méchants » n'ait pas été plus étoffé, car c'est vrai que pour cette occasion, cela empêche un véritable final dantesque. Mais bon, je chipote car, au final, on en a malgré tout largement pour son argent ! Et, ces temps-ci, c'est chose rare concernant le cinéma d'action.