La famille, le mariage avec une pincée de conflits entre les générations, inutile de vous présenter les thématiques d'Ozu, inutile de vous présenter aussi la style filmique d'Ozu avec ses cadrages au millimètre et au ras du tatami, tout Ozu est là... Et bien sûr le véritable rayon de soleil ambulant qu'est Setsuko Hara apporte toujours une grosse bouffée de fraîcheur à chacune de ses apparitions...

Si le sujet ne manque pas de gravité, pratiquement tout ici est sous le signe de la légèreté, apparente du moins. Un peu de tension sur la fin quand au choix d'un prétendant mais on parvient à rester zen quand même. Même une fugue des gamins (ils sont effrontés ceux-là !!!) est traitée sur un ton anodin et s'achève même sur un trait d'humour.

Bref Ozu s'était pleinement trouvé et était entièrement près à réaliser ses plus grands films, dont deux œuvres plus tard son sommet absolu le magnifique, le sublime, le magistral "Voyage à Tokyo", et si "Été précoce" n'est pas au sommet du sommet c'est dû à quelques longueurs dans sa partie centrale mais rien de grave.

Déjà un petit Ozu on prend, alors un qui sans être un géant à tout d'un grand c'est interdit de se le refuser...
Plume231
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le 12 mars 2014

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Plume231

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Ozu s'était pleinement trouvé !!!

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