C’est William Brent Bell qui succède à Jaume Collet-Serra pour faire ce préquel d’Esther. Le réalisateur américain est un spécialiste de l’horreur en ayant fait entre autres Stay Alive (2006), Devil Inside (2012) et The Boy (2016). Le scénario a cette fois été écrit par David Coggeshall.
Esther et de retour parmi nous avec ce second volet. Pour être plus précis, ce n'est pas une suite, mais un préquel. On va donc découvrir le parcours de cette tueuse se faisant passer pour une enfant. L’intérêt pose question sachant que tout ce qui va être vu dans ce film a déjà été évoqué dans le premier volet. Il n'y aura donc pas de grandes surprises.
En revanche, Esther 2 : Les Origines va quand même avoir de l'intérêt. Déjà, quand on voit comment elle s'échappe de l'asile. Un passage qui bouge bien. Ensuite, car malgré le fait que les grandes lignes soient connues, on arrive à avoir des retournements de situation inattendue. Cette fois l'horrifique se base plus sur la confrontation frontale que sur la manipulation. Il y a forcément deux facettes à ce choix, d'un côté, cela offre une nouvelle expérience en évitant la redondance, mais de l'autre, on rentre dans la banalité horrifique alors que le premier Esther s’était démarqué.
Le plus frustrant reste sûrement le manque de cohérence globale sur plusieurs aspects. On regrette surtout que l'origine de sa venue aux États-Unis ait été modifiée. Pour rappel, dans le premier, elle avait été adoptée en Russie par un couple américain, mais ce n’est pas le cas ici. Il y aura aussi quelques incohérences dans le comportement des personnages secondaires. Ce n'est en revanche pas choquant, car cela donne du caractère au film. Dommage tout de même que le final soit trop rapide. Il manque ce point culminant.
La grande interrogation était autour d'Isabelle Fuhrman. Quand elle avait fait Esther, à l'âge de 12 ans, maintenant, elle en a 25. Au début, cela fait bizarre, car on a pas du tout la même sensation la voyante. On sent que c'est forcé. En revanche, force est de constater qu'au fur et à mesure cette sensation disparaît. Cela est bien aidé par la performance de l'Américaine qui est toujours au top niveau. Elle a su s’adapter au caractère différent de son personnage qui est plus hésitant et direct qu'en 2009. Les autres acteurs l'entourant sont pas mal et arrivent bien à la challenger. C’est surtout Julia Stiles qui va se démarquer.