
Voici enfin le fameux Eiffel porté par sa productrice Vanessa Van Zuylen depuis plus de vingt ans (lire un des derniers numéros de Première) et réalisé par l'inattendu Martin Bourboulon responsable jusqu'à présent de comédie (Papa où Maman, c'est lui), le film est une réussite, mais peut être pas complètement celle que l'on espérait.
Il y'a en fait deux films en un ici, une partie romance et une historique et même trois si on compte le premier tiers qui comprend des flashbacks sur la rencontre entre Eiffel et Adrienne Bourgès et qui se trouve plutôt réussie.
La partie tour est également très bien et spectaculaire, filmée avec une rare ampleur avec d'imposants mouvements de caméras, on voit les difficultés qu'à eu Eiffel à imposer son idée, il faut souligner aussi une reconstitution d'époque très bien rendue.
La partie romance dans le temps présent est également bien gérée mais prend trop le pas sur la construction réelle de la tour d'autant que d'après certains, une grande partie serait totalement imaginaire. Si bien que l'on est un peu frustré que la construction du bâtiment se concentre principalement sur le premier étage et que le reste se passe trop vite.
Côté acteurs, Romain Duris est excellent comme d'habitude et les autres comédiens qui l'entourent aussi, mais la grosse révélation est la lumineuse Emma MacKey qui parle très bien le français, vedette de la série US Sex Education et qui prouve qu'elle peut jouer autre chose.
Spectaculaire dans son traitement, Eiffel n'est pas tout à fait le grand film espéré avec une partie romance trop importante, mais cela fait du bien d'avoir des films français de cet acabit et on souhaite un succès pour que d'autres s'y engouffrent.