Les faits sont historiques, le film ne le sera pas !

Etant donné que le sieur Nolan a fait l’effort de filmer en 70mm, il est conseillé d’aller voir « Dunkerque » en IMAX. Habitué à ses images ultra travaillées et ses plans de folies, son film de guerre est réalisé de façon beaucoup plus classique et moins impressionnante que ses précédents opus. De beaux plans subsistent çà et là mais ils sont noyés dans des plans trop classiques et des passages que j’ose qualifier de ratés ! Habitué à filmer l’espace, les quelques scènes d’avions sont excellentes, les nombreuses scènes au sol ou sur mer sont nettement en retrait.
Fort heureusement, les séquences en plein écran (full Imax) assurent une immersion totale dans ce qui est la plus belle réussite du film : la tension.
Le malaise qui naît dès les première minutes du film ne cesse de croître et une tension palpable s’ajoute très rapidement et s’intensifie jusqu’au dénouement. On est secoué tel un pilote de Spitfire pris en chasse et canardé par un Heinkel !
Le parti prix de cacher la violence graphique (on ne voit pas une goutte de sang) fait perdre un peu d’intensité, mais il en reste suffisamment pour agripper son siège tout au long du film !
Le réalisme dans les détails, dans la masse de figurants et dans l’utilisation de véritables bateaux se voit à l’écran et l’on se sent le témoin de ces jours historiques.
L’emploi de jeunes acteurs inconnus et anglais apportent une totale crédibilité, nous suivons la masse de soldats dans le chaos le plus total et l’attente à la fois ignoble et interminable.
Ces nombreux combattants doivent survivre et ils réalisent que leurs chances s’amoindrissent au fil des heures, ce qui ouvre la porte à tous types de comportements, qu’ils soient héroïques ou de bas étages. Malheureusement, le film peine à humaniser cette masse grouillante, détailler un peu plus certains personnages aurait permis une plus grande empathie.
De plus, ajouter des vedettes comme Tom Hardy et Cillian Murphy n’est vraiment pas utile, Christopher aurait dû aller jusqu’au bout de sa démarche.
Le montage non linéaire est parfois un peu perturbant et semble souvent redondant, c’est un peu fouillis à l’instar de l’opération de sauvetage.
Cet épisode méconnu de la seconde guerre mondiale est captivant, il est doté de moyens impressionnants mais il n’est pas aussi réussi qu’il aurait pu l’être. Attention, cela reste un film à voir mais ne vous attendez pas à un chef d’œuvre…

ATHMOS
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le 26 juil. 2017

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ATHMOS

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