Lorsque j'ai gribouillé mon avis sur How to train your dragon, j'avais conclu en regrettant ne pas l'avoir vu sur grand écran. Je ne pouvais donc manquer son second opus dans une salle de cinéma (2D), et c'est sans vergogne que je me suis esbaudi devant la qualité d'animation de cette pellicule. Ce n'est certainement pas un hasard si les scénaristes ont vieilli leurs personnages de cinq ans, pour arriver à vingt printemps, à l'instar de Dreamworks. Car Avec How to train your Dragon 2, le studio enfonce le clou et assoit, si ce n'est sa suprématie, au moins sa légitimité à pouvoir détrôner le roi mérovingien de l'animation qu'est Pixar.


A mon sens, avec How to train your dragons 2, l'écart avec Pixar ne s'est pas seulement résorbé. Ils leur sont carrément passés devant. La qualité des textures est époustouflante (je sais, j'ai déjà écrit cela pour le premier opus, mais là, un monde les sépare, ça relève du prodige), l'animation folle de créativité, toujours au service de l'excitation du spectateur ravi et d'un humour visuel gourmand.


Et puis, n'ayons pas peur de le dire, Dreamworks est également en train de damer le pion à Pixar sur le plan narratif. Non pas que How to train your Dragons 2 soit remarquable d'originalité. Le scénario est classique dans ses grandes lignes, quelques maladresses sont présentes...


... Le cas peu justifiable et mal amené de la mère notamment...


... Mais, tandis que Pixar se fond de plus en plus dans un moule Disney bien propre et sans aspérités, Dreamworks ose des pivots scénaristiques qu'on croyait disparus des productions enfantines, tente de raconter des histoires avec des personnages qui sortent des sentiers battus, voire représentant de minorités bannies de ce genre de films, ici intégrés non pas en faire valoir mais tout naturellement fondus dans l'intrigue...


Bref, How to train your Dragons 2 est à la hauteur de son prédécesseur, vous resterez scotchés à votre fauteuil pour chaque scène de voltige, vous serez émus, et ça ravira sans aucun doute vos gosses. L'adulte chagrin trouvera certainement à redire, mais au fond de lui, il ne boudera pas son plaisir.

Hypérion
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le 7 juil. 2014

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