Pyroclasme

Le folklore nordique ne cesse d'inspirer les plumes.
Que ce soit dans les films d'animation (Disney, Dreamworks) ou dans les séries à public adulte (Vikings, Game Of Thrones), la culture du moyen-âge scandinave & celtique a, assurément, le vent en poupe.
Très attendu d'un public conquis par la qualité du premier volet, la suite de "Dragons" se hisse au niveau des long-métrages les plus époustouflants du studio.

C'est donc avec plaisir que nous retrouvons Harold et sa furie nocturne -son gros chaton ailé Krokmou- dans la quête initiatique de notre héros pour devenir un adulte accompli. Dépassement de soi, retour à ses origines familiales, audace et témérité… des thèmes classiques, mais efficaces. Et ce, malgré un Drago hirsute et brutal, un peu bâclé en guise de méchant.
Sans oublier toute la troupe de ce village de "Berk" qui ne manque vraiment pas d'humour: avec son chef "Stoïck", ses chevaucheurs de dragons loufoques, ses machines insolites et ses playboy vikings qui n'ont rien demandé à personne.

Et si l'on met de côté ces pauvres moutons traités comme des punching ball (appelez la SPA…), Dragons 2 dispose de deux gros points forts, qui ne laissent pas de marbre: le son et l'image.

-Premièrement, la qualité de l'animation est bluffante (particulièrement pour un Dreamworks, qui à partir des "Cinq Légendes" ont fait de nets progrès en termes graphiques). Les expressions faciales autant que les paysages numériques ont été particulièrement travaillés. Il suffit d'observer les détails dont fourmillent les arrière-plans, pour imaginer les outils de pointe employés par les designers.
-Cela va de pair avec une musique enivrante, orchestrée de main de maître par John Powell. C'est dire si la B.O nous transporte dans ce monde féérique de dragons, de voltige aérienne et d'îles nordiques.
J'insiste grandement sur ce point, la bande-son est d'une qualité rare, proprement enchanteresse.

Le scénario est pourtant simple, sans les profonds sous-entendus que l'on avait par exemple vu dans la Reine des Neiges (fin 2013). Mais c'est là toute la beauté de Dragons; l'intérêt du film réside dans son ambiance vertigineuse, son humour insolite, et sa fresque épique qui plait à petits et grands.
Et puis, est-il besoin de rappeler la fascination collective pour ces reptiles ailés, symbole à eux seuls de toute l'heroic fantasy ?

Nonobstant cette différence, si l'on devait citer les meilleurs succès du cru 2013-2014 parmi les deux firmes rivales, Dragons 2 prendrait certainement place aux côtés de la Reine des Neiges.
Logiquement, il n'est pas hasardeux que Dragons 2 ai fait depuis mercredi le meilleur démarrage au box-office depuis deux ans (seul le dernier Dark Knight avait fait d'avantage).

Du fantastique, de l'émotion et une grande aventure. A recommander.