Dragons s'était avéré un animé de fort bonne facture. Cette suite se révèle d'un aussi bon acabit.

On retrouve avec grand plaisir notre joyeuse bande de Vikings déjantés et leurs dragons hétéroclites devenus montures ailées. Tout baigne dans l'eau salée au pays des casques à cornes.
Après un premier opus lié aux problèmes hormonaux couplés à une rébellion à l’autorité paternelle, notre héros se voit hésiter sur son rôle au sein de la tribu : assumer la succession de son père comme chef ou bien demeurer libre de toute entrave parmi les nuées ? Difficile dilemme.
(Attention spoiler)
Le chemin lui sera montré tour à tour par sa mère disparue puis retrouvée puis par son père, mort en le sauvant et lui ouvrant une voie royale à la succession. Il est intéressant de noter que le principe de liberté, souvent érigé en modèle d'idéalisme dans les animés, est cette fois-ci incarné par une mère qui aura mis sa passion devant de son devoir de mère de famille pendant... 20 ans. Rien que ça ! Bon, les retrouvailles seront super faciles car le garçon, loin d'être rancunier, est d'un altruisme rare (elle a un petit côté Dark Vador avec ce masque). La mère saura quand même apporter à son petit nenfant un savoir faire "dragonesque" intéressant (l'érection des écailles dorsales de son furie nocturne par exemple). En outre, suite à un gentille petite danse bien nostalgique, madame retrouvera rapidement le chemin des fourneaux (faut pas déconner non plus et battre trop en brèche le modèle familial du pays du bonheur, faut faire rêver les spectateurs, que diable !) mais l'intention était louable et on aura pu croire un instant à cette liberté déclarée. Cela pose la question intemporelle des liens (affectifs et matériels) qui unissent les Hommes et qui sont par définition une entrave à la liberté absolue. Donc cet animé amène un peu de fond à cette débauche d'énergie, de mouvements et de visuels époustouflants.
La mort héroïque du père dessine le destin du fils et la boucle est bouclée.
(fin du spoiler)

On pourra regretter des personnages secondaires guère plus développés que dans le premier opus (la petite copine simple potiche monteuse de dragons, les copains dragonniers un peu cons et le forgeron juste bons pour la déconne) ; on pourra trouver le méchant vraiment monolithique (on ne discute pas avec lui dixit Stoïk le chef barbu rouquin) mais sa façon de soumettre les dragons pourra rappeler l'humanité dans sa majorité : on écrase sans vergogne ce qui nous fait peur. Et puis il a vraiment une gueule de "méchant de la mort qui tue" !

Au-delà de ces fondamentaux très classiques, l'animation reste une tuerie (les vols des dragons en général et le combat des dragons alpha en particulier), l'humour correctement saupoudré et les moments d'émotion savamment distillés sauront faire vibrer les petits cœurs d'enfants. La musique accompagne judicieusement toutes ces évolutions aériennes (ou pas).

Un jolie réussite, très classique, avec quelques éléments novateurs qui lui donnent tout son sel .
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7
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le 13 juil. 2014

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8 j'aime

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