Ce film est typiquement le genre de film qui ne peut pas plaire à tout le monde. Il prend un risque dès le départ, et ça fait du bien de voir qu'il y en a encore qui jouent les équilibristes.
Don't Look Up, titre bien senti et choisi, est vraiment singulier de par le traitement de ses situations et de ses personnages; pour certains, vraiment cocasses, et délirants. Je pense notamment au personnage incarné par Mark Rylance, qui a dû bien s'éclater comme tous les autres, d'ailleurs, on voit bien ici le plaisir non dissimulé des acteurs dans cette farce cosmique qui n'en est pas une au bout du compte et qui prête à bien des réflexions. Très en décalage par rapport à ce qui se fait actuellement en matière de science-fiction puisque n'en montrant que très peu, et doté d'un humour rare, Don't Look Up tente une autre approche; plus cérébrale. Plus osée. Prenant le risque de nous perdre et nous ennuyer. Mais le jeu en vaut la chandelle, je trouve, dans l'ensemble.
Il en rebutera plus d'un. Son côté burlesque bien trop assumé, et ses personnages plus que son histoire, improbables, arracheront des rires ou bien des moqueries. C'est un film presque théâtral. Et bien que Léonardo et Jennifer essaient de garder leur sérieux, on ne peut que s'amuser des pitreries de Blanchet, Hill, Perry, Chalamet, qui m'ont fait plier de rire à certains moments.
D'ailleurs, où est la farce, dans ce film, et qui est le dindon ?
Alors même si Don't Look Up s'enlise un peu dans des justifications scientifiques lourdingues ou dans la surenchère de ses audaces, il n'en est pas moins agréable à suivre, et tout le monde s'y met de bon cœur pour nous tenir en éveil. Pour Meryl, je reste un plus mesuré quant à son jeu. Mais c'est bien dans la satire et dans le jeu décalé de ses personnages que ce film m'a séduit même si j'aurais préféré une autre fin...moins évidente.