(Spoilers)
Un film que j'ai maté avec ma Maman et qui l'a définitivement plus marquée que moi. Ce n'est pas un mauvais film mais ce n'en est pas un bon non plus. Les acteurs jouent plutôt pas mal, Dylan Minette en tête (mon petit chouchou depuis 13 Reasons Why, et pourtant dieu sait que cette série m'a énervée), mais aussi Jane Levy, la final girl du métrage, et Stephen Lang, dans le rôle de l'adversaire imbattable (Money est lui parfaitement oubliable). Le film peine cependant à nous faire vraiment peur, malgré des tentatives plutôt sympathiques (la séquence dans le noir), la sauce ne prend pas vraiment. Le côté huit clos du film fonctionne plutôt bien avec ce côté labyrinthique, ces recoins et ces pièces secrètes, mais on se lasse vite des multiples retours à la vie du personnage d'Alex, semblant ressuciter à chaque fois que le scénario a besoin de lui. Le film tire trop en longueur, et les quelques maigres rebondissements (la présence de Cindy dans la maison) ne parviennent pas à nous immerger de nouveau dans le film. Comme beaucoup de films d'horreurs, je reproche à celui-ci de faire usage de trop de facilités et décisions bêtes enferrant les personnages dans le piège se refermant sur eux - amener un gun dans une maison qu'on souhaite cambrioler, pénétrer à l'intérieur de l'habitation quand le maître des lieux s'y trouve ou enfermer un chien dans un coffre trop petit pour le contenir. L'élément le plus malsain du long métrage, c'est à dire l'insémination ,semble juste être là pour choquer le spectateur et valider le rating -16 (que je trouve un peu poussé) de la production. La fin est prévisible, et on la sent présente juste pour préparer le second Don't Breathe 2, qui a l'air encore plus nul que son précedésseur. L'acting est bien souvent trop forcé, et l'on n'a pas d'attachement pour les personnages, ce qui nuit à notre envie de les voir ressortir victorieux. Je ne défends évidemment pas l'antagoniste, qui est obvi complètement hors de contrôle, mais je n'ai pas beaucoup non plus de compassion pour les gosses avides de sensation fortes et profitant de la brèche qui leur est ouverte pour leur propre gain (excepté Rocky, qui elle a plus de raisons de vouloir se sortir de sa situation compliquée). Les sentiments d'Alex pour Rocky sont à peine exploités et l'on semble encore une fois les tirer du chapeau dès que l'intrigue le réclame, de manière pas très naturelle. Dernière remarque, j'ai un gros problème avec les ennemis trop forts et invincibles, je trouve ça trop facile et irréaliste, et on en a vite marre de voir pépé les envoyer au tapis à répétition
Quand mes critiques sont courtes, c'est généralement mauvais signe et preuve que je n'accorde pas beaucoup de crédit à l'oeuvre regardée. L'oeuvre a l'air d'être plutôt pas mal notée et j'avoue ne pas trop comprendre, mais ce sont mes goûts et ils restent subjectifs. Malgré tout cela, la tension reste présente et pas trop mal gérée (il est intéressant de jouer sur le côté privation de sens et voir les personnages tenter de rester être silencieux pour n'être pas remarqués), ça se regarde tout à fait les soirs d'automne quand on s'ennuie. Ce sera donc un 5,5, que j'arrondis à 5. Peut mieux faire.
PS: une review dont je partage l'avis et dont est tiré mon titre
https://www.nytimes.com/2016/08/26/movies/dont-breathe-review.html