L'horreur est un genre complexe : il faut suffisamment montrer pour ne pas ennuyer le spectateur, mais il ne faut pas non plus trop montrer pour ne pas sombrer dans le grotesque. Et Don't Breathe crée parfaitement la peur. Alors non c'est pas bien écrit, oui c'est vu et revu comme scénario... Mais ça marche ! Don't Breathe m'a bien fait peur comme il faut, avec une ambiance fonctionnelle, et un antagoniste réellement menaçant, en jouant avec des plans asymétriques et excentrés, qui créent dès le début un certain malaise chez le spectateur, amplifié dès la mise en place du vieux monsieur, dont les mécanismes sont repris d'Alien, dans la mesure où c'est un aveugle à l'ouïe très fine. Le film est épuisant, notamment dans le dernier tiers, où le film se permet un double climax assez cauchemardesque. Le réel défaut se trouve cependant dans la toute fin, un cliffhanger assez putassier annonçant une suite (confirmée depuis lors). C'était sympathique, mais je ne réitèrerai pas l'expérience.