Clairement pas à la hauteur de sa réputation (une interdiction aux moins de 16 ans aberrante, des critiques outre-atlantique dithyrambiques), Don’t Breathe reste cependant un honnête huis-clos angoissant, absolument sans surprise, mais maîtrisé dans sa forme. En l’état ce deuxième film de Fede Alvarez, après un remake âpre de Evil Dead, reste toutefois déceptif tant il peine à exploiter le cadre pourtant prometteur de Detroit, ville fantomatique abordée avec beaucoup plus d’envie par David Robert Mitchell dans It Follows, et cet aveugle, retraité de l’Irak, dont on aurait pu espérer un personnage plus hanté par l’horreur de la guerre que par le décès accidentel de sa fille.