Après un remake dépressif, sans humour et sans grand intérêt du Evil Dead de Sam Raimi, le réalisateur Uruguayen Fede Alavarez signe son deuxième film sous la bannière étoilée. Un thriller horrifique qui se voudrait angoissant et novateur mais ne cesse pendant toute sa durée d'accumuler les poncifs sans aucune originalité.
Un trio de gentils cambrioleurs ont la super idée d'organiser un fric-frac chez un vétéran de la guerre d'Irak, de surcroit aveugle, tant qu'à faire! Mais voilà il est connu que chez une personne ayant perdu un sens, ses capacités concernant ses quatre restants sont décuplés. Ils vont en chier les pauvres choux. Ben oui, ils sont jeunes, plutôt beaux et cool, il est aveugle, vit seul dans un quartier abandonné et n'emmerde personne, sauf qu'il cache un lourd secret... ben oui faut bien justifier le fait qu'on le cible comme le méchant de l'histoire.
Mis à part la présence animale de cette carcasse incassable de Stephen Lang et une scène dans le noir filmée à l'infra-rouge, ce film est une immonde bouse qui tente vainement d'installer un climat angoissant avec l'apport redondant d'artifices pompeux. Aucune inventivité, que du clinquant niveau mise en scène, la scène de la baie vitrée...pouah ! quel suspense... la caméra qui suit les déplacements des protagonistes jusqu'à aller s'immiscer dans le moindres recoins, le flingue sous le lit, le chien qui se fait avoir comme un bleu.
Le réalisateur nous propose d'avoir de l'empathie pour cette bande de branleurs, la jolie blondinette qui pense à assurer l'avenir de son gosse, le petit bobo minet qui a une conscience "on ne va quand même pas cambrioler un aveugle", et le troisième larron, le couillu qui aime les montée d'adrénaline et chiale au premier coup de poing dans les dents... la revanche du citadin propre sur lui sur le dégénéré... l'anti Texas Chainsaw Massacre par excellence! La mort du cinéma d'horreur transgressif qui savait frapper là où ça fait mal. Triste époque !