Après les évènements de No way home, en particulier la création du Multiverse, le Docteur Strange va devoir affronter Wanda, devenue The red witch, qui veut traverser les univers afin de trouver ses enfants, et cela risque d'être un sacré bazar.
La phase 4 du MCU implique désormais les séries tv, et depuis 2021, ce sont pas moins de neuf (9 !) opus différents, de She-Hulk à Loki, en passant par Moon Knight ou Hawkeye, et bien évidemment la première d'entre elles, Wandavision, qui aurait un lien avec ce film. Aurait, car je n'ai vu ni cette série, ni une autre, mais en fin de compte, on arrive quand même à se raccrocher aux branches, et surtout, le scénario est si confus, à l'image des univers traversés, qu'on s'en fout à un moment donné. Car oui, c'est parfois beau, à l'image du New-York futuriste où rien ne se paie, ou certaines scènes qui sont payantes, comme le passage interdimensionnel avec Strange et America, mais le film se regarde grâce à une seule personne ; Sam Raimi. Absent derrière la caméra depuis 2013 (et Le monde fantastique d'Oz), celui-ci imprime quelquefois sa patte horrifique, notamment avec quelques morts bien crapec ou des corps décharnés, ainsi que le sang qui tache les vêtements de The red witch, sans oublier la présence de son ami Bruce Campbell dans un caméo amusant où, comme d'habitude, il est martyrisé.
Tout ceci ne doit pas cacher la vacuité de l'histoire, plus simple qu'elle n'en a l'air, le manque criant d'interactions entre les personnages qui semblent tous jouer dans leurs coins, et la plupart semblent peu écrits, à l'image de la nouvelle venue America Chavez dont on ne sait pas grand-chose, mais qui semble avoir son importance dans le futur.
C'est du MCU bien classique, où malgré le formatage, Sam Raimi a pu glisser ça et là quelques références (jusqu'à un plan repris de l'armée des ténèbres et qui concerne un œil) mais, même mon amour pour Benedict Cumberbatch, tout ça est bien paresseux pour de telles possibilités.