Qu’est-ce que je peux aimer les sagas pour adolescentes ! J’en ai toujours pour mon argent, j’y retrouve toujours tous les pires défauts que je viens chercher et on peut dire que ce Divergente 2 a amplement répondu à mes attentes. C’était nul mais d’une force ! Quelque part j’admire les personnes derrière ce genre de projets tant ils doivent répondre à des critères bien précis pour rameuter leurs cibles en salles. C’est toute une machine qui se met en place, tout un processus ultra rôdé et calibré qui est souvent synonyme de succès quand il est bien mené. Et là ça fonctionne, ce nouvel opus de Diverchiante a attiré les foules en salles. Et vu que j’aime bien m’auto flageller, c’était évident qu’il fallait que je voie ça sur grand écran !


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Quelques semaines avant ça, j’ai rattrapé mon retard par le fabuleux Divergente et son univers d’une bêtise affolante que j’avais malheureusement loupé au cinéma. Je devais traverser une période trouble où je décide de ne voir que de bons films, ça m’arrive de temps à autre… Non mais sans rire, qui peut croire une seule seconde à ce système de factions d’une idiotie sans nom ? Peut-on créer un univers encore plus con ? Dire que je me plaignais d’Hunger Games et de sa dictature pas crédible pour un sou… Mais là on se tape quand même un univers où des abrutis qui courent en faisant « youhou » et en faisant des roulades sont considérés comme audacieux… Je vais me ramener comme ça au boulot tiens pour montrer mon audace mais je pense qu'on me qualifiera d'autre chose qu'audacieux... Et puis c'est aussi un univers où il y a des culs-terreux appelés fraternels qui sont des hippies Peace and Love qui te délivrent un message d’amour en te servant ton repas à la cantine… Des baffes qui se perdent dans la nature je vous jure.


On suit donc la suite des aventures de Triss, une Katniss bis (à croire qu’il y a un théorème qui affirme que chaque héroïne d’une saga merdique doit avoir un prénom en –iss). Sauf que Jennifer Lawrence a un vrai charisme tandis que la Shailene Woodley ne dégage absolument rien, une pure tête à claques. Puis le coup du « Je me coupe les ch’veux pour oubliay mon passay » pitié quoi. Tu sens le personnage fabriqué pour plaire à la jeune donzelle en fleurs qui se reconnaîtra dans cette fille banale que le destin a choisi. Ainsi que le beau gosse. Tout est fait pour que la puc... pré-adolescente s'identifie au protagoniste pour espérer le même destin et le même type de mec dans son lit pour l'honorer tous les soirs. Hélas pour elle, dans la vraie vie, c'est Dylan l'acnéique en jogging qui essaie de la pécho en faisant du wheeling sur son scooter. Triste sort, triste réalité.


On le sent quand même le pur film de producteur qui surfe sur le succès d’HG en suivant plus ou moins la même recette avec la fille qui devient forte, blabla... Et forcément, tout devient prévisible et on peut prendre un malin plaisir à essayer de finir chaque dialogue d’un personnage avant lui. Et comme je suis taquin, je ne me suis pas privé. Il n'y a que de cette manière que l'on peut trouver le film drôle. Sinon le temps risque de passer trèèèèès lentement.


Le scénario est une nouvelle fois des plus crétins. On creuse encore les différentes factions histoire de voir, de manière plus approfondie encore, à quel point cet univers n’a aucun sens et ne tient pas debout. Et puis derrière on enchaîne les Deus Ex Machina et les Juste-à-temps qui sont aussi fréquents que risibles. C’est si dur que ça de créer des séquences cohérentes et une véritable tension ?
Sans blagues, tu sais à chaque fois que c’est impossible que quelque chose se finisse mal vu que tu as toujours un retournement de situation improbable pour sortir les personnages de la galère. Je ne comprends toujours pas pourquoi le beau gosse est toujours en vie à la fin alors qu’il s’est retrouvé seul face à une dizaine de tireurs à même pas 5 mètres de lui. Enfin, je dis que je ne comprends pas mais si… Faut surtout pas choquer la jeune fille en fleurs qui risquerait de pleurer et de ne pas voir les suites vu qu’il n’y aura plus de beaux mecs… Parce que bon, c’est pas Caleb et sa tête d’ahuri qui va attirer de la minette en salles. Tout comme le pauvre Miles Teller, absolument insupportable dans cette saga alors qu’il crevait l’écran dans Whiplash récemment… Quelle misère !


Ce scénario c'est vraiment le vide créatif. Rien que le coup de la « prophétie » est téléphoné à des kilomètres. Evidemment que la boîte allait dire que les divergents sont la solution vu que seuls eux sont capables de l’ouvrir… Comme si on allait dire « Voilà les divergents sont trop forts, ils ont osé résoudre l’énigme ! Mais tuez-les, ils sont néfastes, ils ne peuvent apporter aucune solution c'est évident ! ». Je ne comprends d’ailleurs toujours pas pourquoi ils ne constituent pas une faction à eux seuls puisqu’ils ont tous les mêmes caractéristiques à peu près. Enfin, chercher de la cohérence dans ce genre de navets c’est comme chercher des nichons, du sang et des guns dans un épisode de Joséphine Ange Gardien ou un plan qui dure 3 secondes chez Michael Bay.


En tout cas le résultat de cette prévisibilité, c’est que les scènes d’action ne font rien. Il n’y a pas cette tension qui pourrait leur donner du piquant puisque tout est calculé d’avance et que le suspense est absent. Et la violence est tellement édulcorée… Sans compter les séquences d'action dans les scènes de rêve tape-à-l'oeil qui puent le fond vert à plein nez. C'est moche, juste moche...
Mais le pire du pire c’est que la saga met quand même deux films pour arriver à une conclusion déjà évidente depuis le début du premier.


Mais sortez de cette foutue clôture nom de dieu, bande de débiles profonds !


Sans oublier tous ces dialogues exceptionnels avec un mec qui hurle qu'il s'appelle Quatre. Tu peux répéter ce dialogue dans toutes les langues du monde, je pense qu'il peut facilement conserver son ridicule. Qu'est-ce que c'est nul mon dieu... Comment peut-on prendre ce genre de film au sérieux?


Il est évident qu’il n’y a aucune qualité cinématographique dans ce désastre affreusement chiant et dénué de quelconque émotion. Que peut-on ressentir pour des personnages aussi stéréotypés, vides et surtout aussi cons ? J’avoue franchement ne pas comprendre, même en me mettant dans la peau de Cindy, 13 ans, qui se tape des barres devant l’intégrale des spectacles de Kev Adams et qui viendra voir Divergente 2 trois fois avec toutes ses amies tout en se gavant de popcorn et envoyant des selfies sur snapchat avec leurs bouches en culs de poules en marquant « trOw poseey’ au ciney’ ac mey bestahs <3 ». Comme l'aurait si bien écrit l'ami Kurtz: Drop the bomb, exterminate them all.


Pierre angulaire du cinéma dit « de merde pour pucelles », Divergente 2 est un condensé de ce qu’il faut faire pour attirer les filles de 10 à 15 ans qui regardent trop W9 et de ne ce qu’il ne faut pas faire pour créer un film de qualité. Toutefois je ne peux que souhaiter une longue vie à cette saga car je prends toujours un gros plaisir coupable devant. J’adore m’infliger cette souffrance d'ailleurs, c'est vraiment relaxant. Ça peut d'ailleurs être plus efficace chez moi que certaines comédies même si cet opus n’est pas ce qu’il y a de plus hilarant. Vivement la suite !

Moorhuhn
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le 24 avr. 2015

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