Non, je déconne. Vous m'avez cru, patate crue. Ou comment ruiner l'héritage de McTiernan. Ce Die Hard : belle journée pour mourir est le plus faible de la saga et même un des pires film d'action de ces dernières années.


A qui la faute ? A un réalisateur nul dont le précédent film nul était l'adaptation nulle du jeu vidéo Max Payne ? A un scénario nul que le français Fred Cavayé avait eu le bon goût de refuser ? A des méchants nuls qui n'ont pas l'envergure de Rickman et Irons (Die Hard 1 et 3) ni même de l'informaticien fou du 4 ?


Si l'idée de coller dans les pattes de McClane un fils subitement devenu agent de la CIA sans son père le sache n'est en soi pas mauvaise, dans le sens où il faut bien préparer la relève, encore faudrait-il qu'il soit un minimum charismatique. Ce qui n'est pas le cas du pauvre Jay Courtney. Et je me répète. Car, je l'avais déjà signalé dans ma critique de Terminator Genisys.


Ce qui est déjà plus difficile à expliquer, c'est pourquoi aller envoyer McClane à Moscou ? Je veux dire, McClane a toujours pour habitude de subir les événements. D'être au mauvais endroit au mauvais moment. Là, d'aller chercher son rejeton qui en plus ne lui a rien demandé, c'est aller à l'encontre de tous les Die Hard sortis de 1988 à 2007. Les armes, ça peut paraître un détail, mais il tombe toutes les cinq minutes sur un véritable arsenal ! Je serais russe, je serai pas hyper-rassuré. L'humour, c'est bien simple, il n'y en a pas. De dialogues non plus à vrai dire. Pourtant entre un père super-héros et un fils qui veut faire son trou, il y en aurait des choses à dire non ?


Et si le problème était John Moore ? Il faut faire quelque chose. Ce gros barbu souffre de la Parkinson car, même dans les scènes dites calmes, il faut toujours que la caméra tremble de partout. C'est particulièrement visible dans les scènes d'action où on n'y voit rien à part une sorte de bouillie visuelle qui s'affiche à l'écran. Prenons la séquence de l'autoroute. Déjà, elle est trop longue premièrement. Mais surtout, en abusant du zoom et du dézoom, il m'a donné limite la nausée. Que ce film soit mauvais, c'est dur à avaler, mais faut qu'en plus il soit mauvais pour la santé ?


Finalement, ce n'est pas si surprenant. Il reflète bien la "qualité" générale des films tournés par Bruce Willis depuis dix ans. Aujourd'hui, je ne rêve que d'une chose. D'un miracle. Que McTiernan boucle lui-même la boucle dans un sixième épisode qui enverrait McClane à la retraite ou quelque chose du genre. C'est toujours mieux que de le voir creuser sa propre tombe. Les temps sont durs pour les héros des 80 et 90's. Si en plus, ils sont mal dirigés...

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le 17 oct. 2015

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