Demolition Man

Après un Dallas Buyers Club qui aura marqué, Jean-Marc Vallée a eu un peu plus de mal à nous bluffer avec Wild, il revient cette année avec Demolition, passé quasiment inaperçu tout comme son précédent d'ailleurs, ce nouveau né n'en reste pas moins réussi.

Après une bande annonce nullement mensongère et une affiche qui claque et craque, ce nouveau film du québécois nous embarque au cœur d'une histoire de deuil. Pour surmonter cette épreuve le principe est simple comme le dit le père de la défunte, il faut tout démonter et tout reconstruire dans sa vie.
Davis Mitchell raconte sa triste aventure à travers des lettres destinées à une société de distributeurs automatiques. Il tombera dans une folie proche de la démence et du danger pour finir par se rendre compte de ce qu'il a perdu.
Pour porter ce rôle, c'est à Jake Gyllenhaal que Vallée confit son personnage, Jake étant un perfectionniste au talent incroyable, il n'a aucun mal à faire passer les émotions et à plonger dans cette folie. Aux cotés d'une Naomi Watts attachante et tout en retenue, le jeune Judah Lewis s'en sort impeccablement et Chris Cooper inutile d'en parler.

Pour nous immerger dans cette histoire, Vallée reprend en grande partie le montage établi sur Wild, flashback à plusieurs reprises mélangés à l'histoire actuelle, là où dans son film précédent ça n'était pas forcément le meilleur choix, ici c'est habilement magné et ajoute au rythme. La réalisation rarement fixe, toujours en mouvement de par un simple et léger tremblement est impeccable. La bande son accompagne joliment la mise en scène réaliste et un peu folle.

En bref, un film qui casse la baraque, littéralement, porté par un Gyllenhaal décidément bluffant, le tout génialement maîtrisé par son réalisateur.