A dévorer sans modération

Un côté gilets dans ce film, gilets jaunes sans doute, un regard sur une société en route pour une mutation exceptionnelle pour sortir d'une société totalement violente.
Le discours des philosophes par la pratique culinaire ! Les images sont belles, parfois trop, un côté De La Tour, pas du Rubens, mais presque
Dans cette oeuvre où Gérory Gadebois fait merveille, magnifiquement filmé par Eric Besnard, l'entièreté de ce chef est permanente, Isabelle Carré est, comme souvent, délicate et complexe, que dire de Messieurs Lavergne, duc des duc en perruques, et Bouillette, grand chez les humbles en sabots. Lorenzo Lefèbvre digne porteur de l'émanation philosophique de cette période est tout à son rôle.
Avec Pierre Manceron, la table des nobles entre dans le plus noble des arts de la table qui nous réjouit encore aujourd'hui, sans oublier les difficultés de l'époque.
Ce film est un bel hommage à cette classe moyenne de fin dix huitième siècle qui a fait tout bousculer, traversée par les idées nouvelles.
Hommage bien fait à la créativité culinaire, presque patrimoine nationale, honneur à tous ceux qui portent encore aujourd'hui, le confit dans le confinement, avec amour cette envie de partage de La bonne cuisine.