Quel étrange film que ce Delicatessen... Une véritable plongée dans l'esprit torturé de deux réalisateurs français, assez connus pour leurs univers débordants, que je n'avais encore peu ou pas testé.
Taxée de surréaliste (à vrai dire, je ne peux pas trop corroborer, je ne suis pas un expert en la matière), cette comédie noire tient le choc pendant une grosse heure, tant que rien ne se passe dans cette maison et qu'on suit l'amourette assez intéressante de Dominique Pinon et Marie-Laure Dougnac, excellents acteurs au demeurant cependant devancés par le génialissime Jean-Claude Dreyfus, acteur magistral qui donne au boucher toute sa puissance animale et le rend très inquiétant. Et puis, vers 1h15, l'évènement important a lieu, et ce qu'on croit être le combat final. Le problème, c'est que le film dure 2h et qu'il faut donc remplir les 45 minutes restantes.
Le film chute inexorablement lors qu'il se perd dans les méandres des égouts avec les Troglodistes, et devient totalement hystérique, changement personnifié par le personnage de Silvie Laguna, horripilante d'hystérie surjouée. Il en devient même inintéressant vers la fin. C'est dommage.