Red fist
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Ce projet, Ryan Reynolds s'est battu contre vents et marées pour qu'on en puisse en profiter : après une première apparition désastreuse dans X-Men Origins, l'acteur canadien a voulu proposer une version de Deadpool telle que les fans de comics le connaissent. Irrévérencieux, outrancier, vulgaire, il n'est clairement pas dans les canons des films Marvels proposés depuis lors.
Je ne connais pas l’œuvre d'origine, mais on peut dire que sa version filmée est réjouissante, dans le sens où ça fait ENFIN du bien de voir un film de super-héros en 2016 jurer comme un charretier, être anti-conformiste au possible, et surtout briser ce fameux quatrième mur où Deadpool est conscient d'être dans un film et de parler face caméra.
Débutant par un générique hallucinant (où les crédits habituels sont remplacés par des adjectifs comme crétin, abruti, con, débile... sous fond de Angel of the Morning (ce qui vaut déjà un point), la première partie du film est une scène d'action coupée par deux fois pour présenter les origines de Deadpool, et ce qui l'a amené à devenir ce type en rouge, à moitié taré.
Détail amusant par rapport aux divers films introductifs, on voit déjà Deadpool dès les premières secondes, et il faut dire que, Ryan Reynolds masqué ou pas, on l'entendra sans arrêt durant l'histoire.
Outre le fait que le film semble suggérer qu'il soit lié à l'univers X-Men, par la présence de deux d'entre eux, le résultat m'a franchement réjoui à plus d'une reprise, car c'est très drôle. Bon, il faut dire que ça n'est pas fin, et souvent référentiel (dont une blague sublime sur un loubard barbu comme Gandalf), mais ça fait souvent mouche, avec un Ryan Reynolds sans doute dans le rôle de sa vie.
Alors en pente descendante à Hollywood, il s'est battu comme un lion pour incarner Deadpool et il faut dire que si, en temps normal, il ressemble à une endive, sous le masque du héros, il devient complètement fou. Et vas-y que les allusions sexuelles pleuvent à tout va, que le sang gicle à gogo, il y a des personnages tout aussi barrés comme sa femme de ménage aveugle dont la passion est de monter des meuble Ikéa ! N'oublions pas la sublime Morena Baccarin, en tant que la femme de Deadpool.
C'est souvent bourré de surprises, y compris anales, et c'est peut-être ce qui manquait à tous ces films de super-héros sérieux comme des piquets ; une franche rigolade, jusqu'au boutiste et au final, qu'est-ce que ça fait du bien !
On pourra bien sûr ergoter sur le fait que le budget réduit emmène à des décors réduits (en gros, une casse et un bout de route), un méchant pas intéressant, mais Deadpool reste au fond une très bonne surprise.
Créée
le 16 févr. 2016
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