J'ai beaucoup tardé à découvrir ce film je sais pas pourquoi . Avec "Dallas Buyers Club", Jean-Marc Vallée (réalisateur que je ne connais pas trop avant de voir de film) nous raconte l'histoire d'un cow-boy Texan homophobe, diagnostiqué séropositif et on lui annonce qui lui reste plus que 30 jours à vivre. C'est son combat et son évolution que l'on va surtout suivre, à travers un scénario classique mais passionnant et très bien écrit.
C'est un biopic traité de manière assez classique dans la forme mais qui offre un fond plus complexe qu'il en a l'air. On suit donc un homme antipathique, un bouseux texan égoïste et homophobe qui va aller chercher des traitements à l'étranger, pour sa survie d'abord et pour le business ensuite.
Cette production nous apprend la compassion, la tolérance.Tout ça, avec une certaine forme d'instruction aussi instructive que déchirante. Jared Leto épate en transexuel séropositif et nous montre qu'il sait interpréter différents jeux de rôles quant cela lui est demandé. Et pour le coup, il s'en sort remarquablement moi qui ne l'aime pas trop cet acteur. On sent une légère touche d'humour, faisant passer un peu mieux la délicatesse de l'ensemble du sujet traité.
La réussite de ce film est du aussi en grande partie au casting choisi , un duo d’acteurs éblouissants. Surtout Matthew McConaughey qui prend possession du rôle de Ron Woodroof avec conviction. La performance est bien au delà de sa perte de poids. Matthew McConaughey interprète avec justesse et charisme ce personnage caractériel, drôle, et dramatique. Les échanges entre Ron et Rayon (personnage interpreté par Leto) sont l’un des points forts de ce film.
Un film assez émouvant qui ne surligne pas grossièrement la pathologie d'une maladie encore incurable aujourd'hui.
Note : 8/10