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C’est une réalisation de Clovis Cornillac qui signe son quatrième long-métrage. Il s’agit du second sorti en 2022 après C’est magnifique ! en juin. Couleurs de l’incendie est adapté d’un roman de Pierre Lemaitre, paru en janvier 2018. Le livre est la suite d’Au revoir là-haut, lui aussi porté au cinéma en 2017 par Albert Dupontel. Pierre Lemaitre a écrit lui-même le scénario. Ce drame historique français est sorti le 9 novembre 2022 en salle.
Après plusieurs succès, il est intéressant de voir comment Clovis Cornillac évolue derrière la caméra. Ce film est d’autant plus attendu qu’Au revoir là-haut avait été un apprécié par le public.
Rassurez-vous, il n’est pas obligé d’avoir vu le premier volet pour apprécier comme il se doit cette suite. La continuité existe, mais elle n’est pas importante. Nous sommes plongés dans la France des années 30. La reconstitution est faite à merveille. Les décors et les costumes nous immergent totalement. Cette période historique ne sert pas seulement de cadre superficiel. Le contexte avec la montée du nazisme est bien exploité.
L’histoire est passionnante. Nous avons de la trahison tout d’abord. Madelaine voit son entourage se retourner contre elle. S’ensuit ensuite la vengeance via des jeux des manipulations. Un engrenage parfaitement fait. Les révélations donnent beaucoup d’émotion au récit. Tout cela va être motivé par l’appât du gain. Heureusement, l’amour donne une force indéniable.
Les personnages sont très bien travaillés. Leur motivation est claire. Qu’on les apprécie ou non, chacun arrive à se créer son identité. Celui qui va ressortir est Gustave Joubert. Benoît Poelvoorde interprète à merveille cet homme resté toute sa vie dans l’ombre et qui en veut plus. Sa rivalité avec Madeleine Péricourt est le moteur de Couleurs de l’incendie. Il faut dire que Léa Drucker est impressionnante dans ce rôle. Que dire aussi des ajouts de la douce Alice Isaaz, et d’Alban Lenoir. Comme toujours, Clovis Cornillac se donne un rôle dans son propre film. Cela lui va comme un gant. Sans oublier Olivier Gourmet qu’on a plaisir à voir jouer.