Coraline
7.2
Coraline

Long-métrage d'animation de Henry Selick (2009)

Une enfant du nom de Coraline se sent incomprise et rejetée par ses parents. Un jour elle va découvrir dans la maison familiale un passage secret conduisant à un univers parallèle. C'est un univers idyllique. Son univers idyllique à elle où ses parents l'aiment et où la vie est belle. Mais si on gratte un peu la surface, tout n'est pas peut-être pas si merveilleux dans ce monde où les protagonistes ont des boutons à la place des yeux...

Coraline est un film d'animation surprenant. Et surtout dérangeant. On ne sait jamais sur quel pied danser et on va de surprises en surprises. En fait, on essaie de deviner ce qu'il va se passer mais le réalisateur nous prend sans arrêt à contrepied. D'un moment joyeux, on passe à une scène où l'ambiance s’épaissit et devient oppressante. Là où on s'attend à entendre une chanson (Walt Disney Style) on débouche sur une scène à l'atmosphère presque malsaine. C'est très déroutant. Mais c'est également très grisant.

L'animation est correcte. Parfois un peu grossière mais comme le design des environnements est vraiment chiadé on finit par trouver un certain charme à l'ensemble. D'autant plus que les couleurs sont choisies avec soin et on assiste à de somptueuses fresques animées. C'est un bonheur pour l'oeil que de voir évoluer Coraline dans un paysage sinistre et glauque alors qu'elle revêt un imperméable jaune très criard. On est vraiment transporté dans un univers atypique où de nombreux codes sont entremêlés.

Plus le film avance et plus on est convaincu que ce n'est pas un film d'animation pour les enfants. Et au final selon moi il ne leur est pas destiné. Il y a vraiment une réelle tension dans certaines scènes. Une tension et un ton glauque qui n'ont d'égal que le contraste avec les scènes oniriques présentes dans l'autre monde. Coraline s'adresse définitivement à un public assez âgé pour apprécier cette noirceur et cette balance des éléments.

En clair, une franche réussite pour le réalisateur de l'Etrange Noel de Mr Jack qui montre ici qu'il n'y a pas que Burton qui puisse produire des films d'animation aux ambiances sombres et originales.

Créée

le 20 avr. 2013

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6 j'aime

MarlBourreau

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