Confessions of a Superhero
7.3
Confessions of a Superhero

Documentaire de Matthew Ogens (2007)

Le titre seul m'a attiré. Il m'a donc fallu quelques délicieuses secondes pour comprendre ce qui se passait. Les plans et les couleurs sont travaillés et plongent dans une sorte de Comics aux couleurs du réel usées, comme un film qui raconterait la vraie vie privée des super héros.

Suite à ces quelques secondes de rêve, il ne fait plus aucun doute que c'est un documentaire sur les gens déguisés en super héros qui errent sur Hollywood Boulevard pour gagner leur vie de pourboires. Le film est donc un doc sur la découverte de super-héros hyper sensibles, dépressifs, mythomanes, collectionneurs, monomaniaques, suivis par un psy, ou bien simplement de belles personnes.

Plus le doc avance, plus il devient clair que c'est un striptease qui va tenter de nous tirer les larmes par les belles émotions et autres espoirs déçus de gens simples et beaux face à la caméra. Je ne suis pas fan.

Mais cette fois-ci, c'est vraiment du beau boulot. Tant au niveau de la mise en scène qui alterne touches fictionnelles, plans sur le vif, mise en scène plus travaillée et superbes photos fixes, que des 4 personnages, Superman, Batman, Wonder Woman et Hulk, qui sont de belles personnalités, Confessions of a super hero maîtrise le pouvoir de plaquer au sol toute la mystique du super héros dans un grand élan de réalité.

Derrière son quotidien seul et pauvre de black aux dents de cheval, le jeune Hulk est d'un positivisme à toute épreuve qui fait plaisir à voir. Wonder Woman est pétillante, il n'est pas interdit de tomber sous son charme et d'être content quand elle lâche enfin son mari qui est un vrai petit con.

Quant à Batman et Superman, ils ne sont pas les plus grands super-héros pour rien. With great power comes etc...". Avec son sourire jovial et ses mèches blondes et grisonnantes, Batman passe pour un véritable agneau inoffensif, au départ. Mais Batman est sombre et plein de secrets. Bientôt on apprend qu'il est fan d'arts martiaux, qu'il agresse les touristes et qu'il mythone à max nous inventant des histoires de meurtre et de sosie de Georges Clooney.

Et puis Superman... Aaaaah Superman. Ce mec, c'est Superman, jusqu'au prénom, Christopher. Je ne sais que dire. C'est un croisement entre Christopher Reeves, Superman et Scritch. Ce mec est à la fois un loser magnifique, un facteur de cohésion sociale et un grand enfant irrésistible. Avec les quelques problèmes d'agressivité envers les touristes de certains énergumènes comme Monsieur Incredible ou Chewbacca, l'agent de police ne pourra que conclure : "Il n'y en a qu'un avec qui je n'ai jamais eu de problèmes, c'est Superman. Toujours poli, toujours avenant, toujours conciliant, ce mec est très bien".

Mise en abîme de la réalité des super héros à Hollywood, finement organisé et mis en scène, peut-être un poil trop ce qui nuit à sa spontanéité mais si peu, filmé sur une longue période de leurs quatre vies, Confessions of a super hero est un très joli striptease sur le rêve américain.
drélium
8
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le 3 mai 2012

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drélium

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