Andy l'amateur, Lana la matrice?
LA CARTOGRAPHIE DU "NEW AGE"
Point de doute, on se rend vite compte que l'on est bien devant un film des frères...et soeurs Wachowski. L'ensemble est bien orchestré et plutôt cohérent, on a le sentiment d'être devant une oeuvre mystico-philosophique, même si l'on sait pertinemment que l'illusion ne durera pas, car dans les faits, il n'en est rien.
Mais cela n'enlève rien aux talents de mise en scène du trio (oui, Tom Tykwer est venu compléter la fratrie). Certains plans sont très astucieux, parfois saisissants, et on a du mal à imaginer que ce film puisse être une production indépendante, tant on sent que les moyens sont (souvent) là. Reste que certains maquillages sont juste ratés, mais l'oeuvre arrive tout de même à nous transporter...parfois.
CLOUD GAMING
Grâce aux acteurs, déjà. Tous jouent une partition stratosphérique, niveau distribution, on ne peut dire ici que le film cumule les nimbus! Chacun interprète plusieurs personnages, à différentes époques, pour un résultat bien souvent admirable. Je ne peux citer tel ou tel acteur, tant ils m'ont tous paru bons. Que ce soit un compositeur fuyant et en mal de reconnaissance, une journaliste qui tente de déjouer un complot, ou encore la rébellion d'un clone dans le futur, et d'autres encore, c'est un véritable plaisir de voir ce ballet, tous ces destins qui s'entremêlent. S'abreuver en regardant les "cons danser" sans en renverser une goutte, en somme.
PLUTOT CIRRUS OU VISA PREMIER ?
Ici, point de "Miley une nuits", l'histoire nous trans-perse, nous fait traverser les époques, les motivations de chacun apparaissent de plus en plus distinctement, les liens qui unissent les protagonistes aussi. Seul bémol, le rythme saccadé. On prend le temps de nous montrer les lieux, les personnages. Le rythme est posé, on touche presque au contemplatif. Et pan! L'orage éclate, les nuages s'obscurcissent, et la rosée devient averse!
Puis nouvelle accalmie, on prend les mêmes (maquillés différemment), et on recommence. La construction aurait gagné à être mieux dosée, plus harmonieuse, mais qu'importe, le plaisir est là.
Finalement, et c'est là le constat le plus décourageant, après 2h45, divertissantes, certes, même en dépit de quelques longueurs, je ne sais toujours pas qui est ce "Claude Atlas". Il était sans doute là et puis "pouf!". Vaporisé. -_-