Otages de la douleur
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Quoi ? Il met 5.5 au Grand Prix 2022 ? Qu’est-ce qu’il peut reprocher au jeune cinéaste belge Lukas Dhont qui frappe encore après Girl ? Si pour Stars at Noon et Pony War je n’ai pas manquer d’amis cannois pour partager mon rejet, il faut bien avouer que pour Close j’étais bien seul. Bon. Il faut commencer par dire que je n’ai pas détesté Close : le couple d’enfants Léo (Eden Dambrine) et Rémi (Gustav De Waele) est interprété avec intensité ; l’exposition du film est claire, les enjeux sont compréhensibles sans être manifeste. En un mot comme en mille, les trente premières minutes nous promettent un spectacle qui n’a a mon sens finalement jamais lieu. En effet, le « terrible évènement » au sein du couple d’enfants ne provoque rien. Enfin si, il provoque des sentiments, mais aucune action. Et malheureusement, sauf à s’appeler Racine et écrire Bérénice, les pleurs ne font pas un récit. D’accord, on a compris, mais pourquoi descendre si bas la note ? Parcequ’il n’y a rien. Vraiment rien. Ce qui m’a cloué ? La mère de Rémi, l’enfant à qui il arrive un « terrible événement » est horticultrice, mais jamais son métier n’est placé dans le cadre du récit, comme s’il était uniquement présent pour les séquences de transitions où les champs fleuris se dévoilent en slow motion. « Attends, le chef Op me dit dans l’oreillette que tu en dis trop aux médias et que Lukas est pas content ». Bon, désolé, je dois m’arrêter là.
Créée
le 27 nov. 2022
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