Egypte, février 2011. Une révolution populaire chasse du pouvoir le Général Mohammed Hosni Moubarak, après trente années de règne. Mai 2012. Le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, devient, dans l'histoire du pays, le premier président civil élu démocratiquement. Juillet 2013. Un coup d’Etat militaire renverse son pouvoir et réprime le mouvement panislamiste. Le désordre règne alors dans la capitale. Adeptes et opposants envahissent les rues et des émeutes éclatent. Arrêté par une police débordée, un échantillon de manifestants se retrouve bientôt cloîtré dans un fourgon cellulaire.
Ainsi, le véhicule devient le théâtre de la vie politique et sociale égyptienne. Partisans des deux bords, religieux, journalistes, hommes, femmes, enfants, étrangers, riches et pauvres se voient contraints de coexister dans un espace minuscule. A leur charge de communiquer et de collaborer pour survivre à la promiscuité, à la violence interne et externe, à la chaleur et à la soif. Un huis-clos plutôt malin, non dénué de quelques bribes d’humour, mais limité de par son dispositif circonscrit qui empêche l’action et les personnages de gagner en profondeur. Demeure une portée symbolique forte qui exprime le fait que dans cette guerre civile où tous finissent par se ressembler et se confondre, sans cohésion d’ensemble, il n’y aura aucun gagnant.
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