C'était l'un des films les plus attendus, au côté de Star Wars, et du dernier volet de Hunger Games. Des années de productions, Charlie Hunnam mis de côté au profit de Jamie Dornan, et un livre devenu Best-seller provoquant une réelle attente pour les fans. Fan, je ne l'étais pas, avant d'attaquer ma curiosité le livre, il y a 1 mois de cela. Intrigué par ce déferlement médiatique depuis de nombreux mois, je voulais constater par moi-même ce succès populaire. Le livre m'a dès les premières pages attiré, s'avérant au final moins sado-maso qu'on le laissait entendre. Les scènes de sexes se font régulières toutefois, et j'attendais le film avec impatience pour constater leur adaptation au cinéma. Interdit au moins de 17 ans aux USA, et au moins de 18 en Angleterre, la France (accusé de laxisme) ne l'a quant à elle seulement censuré au moins de 12 ans. Et elle a ... raison !

En effet, sur les 2h05 de film (1h55 sans le générique de fin), seules 20 minutes sont consacrées au sexe (alors qu'elles occupent les 2/3 du roman). Et encore à l'apparition à l'écran, de celles-ci, on peut réellement considérer que la Vie d'Adèle méritait un -18. Les 20 minutes sont longuement étirées, puisqu'elles doivent au final seulement être regroupées en 10 minutes, et surtout les plus significatives du livre (1ère fellation dans le bain, celle dans la cabane de la demeure des Grey, celle sur le piano ou dans l'hôtel, ou même celle déjà annoncée du tampon). Le film au final, revient à l'oeuvre qui a inspiré le livre : Twilight.

Les deux heures du film sont à l'eau de rose, reposant sur la romance entre un Christian Grey et une Anastasia Steele qui, et c'est un bon point, sont interprétés à la perfection par Jamie Dornan et Dakota Johnson. Même si personnellement et à la lecture du livre, j'imaginais plus facilement Alex Pettyfer dans le rôle de Christian Grey. Anastasia, tout au long du film semble également vivre dans un rêve et excepté les 10 dernières minutes, semble loin de la Mlle Steele, perturbé et en larmes par sa relation tout au long du livre. Autre fait important, le Blackberry essentiel (avec le Mac Book), est inexistant. Oublié les scènes importantes du livre, et réduction au possible des scènes de sexes, relance la question sur la pudeur des anglo-saxons, qui après visualisation semble en avoir fait un peu trop pour rien (Pour du buzz ?). En tout cas, le film le plus attendu de ce début d'année semble avoir choisi la diversité, visant un public large et majoritairement adolescent, pas toujours lecteur, mais intrigué par le fait d'aller voir un film "érotique" au détriment de ses fans les plus vigoureux et des lecteurs les plus attachés. Pourtant d’habitude peu critique sur les adaptations cinématographiques de succès littéraire, je ressors de ce film extrêmement déçu. Et les "partouzes" promises avant la sortie, divaguent au son de la BO, qui restera comme la grosse satisfaction du film. Attendons désormais de voir le 2, puis le 3 (sans soute en deux parties), pour (essayer de) se rassurer.
Valentin_Rtet
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le 11 févr. 2015

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Valentin_Rtet

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