Je ne m’attendais pas au chef d’œuvre de l’année, mais avec un film d’horreur on peut tout de même s’attendre à du suspense, quelques sursauts, bref que le film remplisse son contrat (tout en essayant d’occulter le fait qu’Oren Peli participe au scénario et à la production).

Il faut dire que la ville fantôme de Pripiat est un cadre rêvé pour un film du genre. Quoi de mieux qu’une ville déserte qu’on imagine grouillante d’habitants radioactifs/cannibales/mutants/assoiffés de sang/…

Dans le rôle de la nourriture à zombie, nous avons ici quelques touristes. Les quatre qu’on suit depuis le début ; un couple, une amie du couple et un frère qui vit sur place. On ajoute à ça deux autres touristes (faut bien nourrir les mutants hein) et un guide. Ensuite, on apprend vite sur le chemin que le chemin vers Pripiat est bloquée par l’armée et qu’il faut faire demi-tour. Que nenni dit le guide, qui connaît un moyen détourné d’arriver à la ville. On sent déjà l’affaire mal engagée. Et à raison.

Tous les ingrédients du film, sans exception, sont des classiques du genre. On fait sursauter le spectateur en faisant apparaître une silhouette dans le dos des personnages, on fait du caméra à l’épaule de nuit avec des pannes de lampe torche,… et le tout en utilisant des "dialogues" écrits par le stagiaire du moment ; "Oh non, je regrette tellement cette visite".
Ça fonctionne plus ou moins, on regrette le manque de gore, on espère plus d’utilisation du contexte géographique, plus de sursauts, mais soit, Chroniques de Tchernobyl est un film d’horreur soft, pourquoi pas. Il reste acceptable après tout.

Sauf que… la fin arrive. Et là, on se demande si le stagiaire de tout à l’heure n’a pas refilé le scénario à son neveu de cinq ans ou s’il a voulu faire payer son salaire de misère. Les fins sont globalement attendues pour le genre de l’horreur, mais là, un tel bâclage ce n’est plus un choix artistique, c’est un foutage de gueule en bonne et due forme.

Le film n’était déjà pas extraordinaire, mais la dernière impression est carrément exécrable. On peut ajouter à ça un sentiment de frustration. Le cadre offert ici regorgeait de potentialité mais filmer deux, trois immeubles abandonnées en faisant grésiller le compteur geiger ne suffit pas.

Tout n’est pas à jeter, mais un tout petit peu plus de talent n’aurait pas été de trop.
MrAmeni
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le 13 mai 2013

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MrAmeni

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