L'auteur de "Despues de Lucia" entre en sélection officielle cannoise avec ce film qui suit le parcours d'un assistant de vie. Inutile de s'étendre plus sur le scénario, la trame du film se résume uniquement à ça. Le réalisateur y ajoute la mort du fils (plus qu'artificiel) et une histoire d'euthanasie pour justifier son film "choc" et c'est tout. Et c'est là le premier point noir du film. Comment accepter que le film ai reçu le prix du scénario devant ce film ? Le scénario recompensé tient sur un post it, n'est jamais vraiment intéressant et joue sur la facilité (surtout sur sa fin, tout simplement lamentable). Du coup, pour cacher la misère, le réalisateur use de long plan, d'une photographie simple et de la simple présence de Tim Roth. Mais si on peut se faire avoir pendant 20-30 minutes, on se retrouve vite devant l'evidence : le film est vide, désespérément vide. Mais ce n'est pas tout, s'inscrivant dans la lignée de Haneke (qui LUI maitrise son sujet), le film est d'un voyeurisme sans nom, multipliant les scènes de lavage de malade, de corps nus ou de ridiculisation des personnages sans que l'on en voit l'interet si ce n'est choquer pour choquer. Tout le contraire d'un "Amour" dont le fond était beaucoup plus présent et interessant tout en usant d'images proche. Bref, tout ici est gratuit et sans intérêt.
Côté acteur, Tim Roth est sans doute le seul bon point du film. Il reste presque toujours en retrait mais sa présence (il est de tout les plans) inonde le film et l'empêche de sombrer.
Au final, "Chronic" est un film facile, baclé et formaté pour les festivals où il peut aisément se présenter comme un film choc. Pourtant, le film ne tient pas la distance et déçoit terriblement. Un ratage quasi total qui poursuit la confirmation d'une selection cannoise décevante (et d'un palmarès ridicule).
Si vous voulez du choc cannois, attendez "Le Fils de Saul". Au moins celui là à quelque chose à raconter et le fait bien.