Ce qui m'a le plus frappé dans cet hommage de Polanski au film noir hollywoodien, c'est la maîtrise du story-telling. L'intrigue (Robert Towne au scénario) est riche, complexe, mais se suit pourtant avec une facilité déconcertante. A la manière d'un fil rouge, Jack Nicholson, à la fois cabochard et acharné, nous embarque avec lui dans cette enquête mêlant eau et mœurs.
La mise en scène classieuse et léchée s'avère maîtrisée tout en restant relativement posée.
Les seconds rôles sont plutôt marquants (Faye Dunaway et John Huston).
Si Chinatown est le film préféré de David Fincher, (et en le regardant on entre-aperçoit certains signes de filiation: la mise en scène élégante et millimétrée, la noirceur sans concession de l'intrigue, la lumière...), c'est souvent à Hitchcock que l'on pense en regardant les œuvres de Polanski, car si ici la mise en scène et le scénario peuvent par moment rappeler Vertigo, d'autres de ses œuvres comme Repulsions ou Frantic se veulent presque des hommages au maître bedonnant.

woodys-hat
8
Écrit par

Créée

le 8 sept. 2016

Critique lue 243 fois

1 j'aime

woodys-hat

Écrit par

Critique lue 243 fois

1

D'autres avis sur Chinatown

Chinatown
Thaddeus
10

Les anges du péché

L’histoire (la vraie, celle qui fait entrer le réel dans le gouffre de la fiction) débute en 1904. William Mulholland, directeur du Los Angeles Water Department, et Fred Eaton, maire de la Cité des...

le 18 sept. 2022

60 j'aime

2

Chinatown
Mr-Potatoes
10

«Un pour tous, tous pourris»

Tous les fornicateurs/libertins/échangistes/politiciens d’expérience vous le diront : « Une c’est bon, deux c’est meilleur ! ». Riche de ce sage enseignement, c'est une critique non pas sur un mais...

le 6 oct. 2015

48 j'aime

5

Chinatown
Sergent_Pepper
7

Noir of the worlds

Visiter l’Amérique et y tourner ne suffisait pas à Polanski : se frotter au mythe du Nouveau Monde impliquait aussi d’aller investir les terres, au propre comme au figuré, de sa mythologie. De retour...

le 9 déc. 2020

28 j'aime

3

Du même critique

Pétronille et ses 120 petits
woodys-hat
8

Pluviotte à aigrette

Ah Claude Ponti... Des souvenirs d'enfance pour moi, et maintenant des lectures du soir pour ma fille de 3 ans. J'ai beau aimer ce qui sort des sentiers battus, la douce folie et le décalage de cet...

le 6 mai 2016

4 j'aime

Alien - Le 8ème Passager
woodys-hat
8

pas une ride (ou si peux)

Revu récemment, il en ressort encore plus aujourd'hui qu'Alien a été un mètre étalon de la SF des 80's et 90's et même 2000's. Si certaines scènes avec la bestiole ont pris quelques rides (le côtés...

le 3 mai 2016

3 j'aime