Fade, sans grande personnalité, Dear Evan Hansen est sauvé par de belles chansons (que je connaissais d'avant le film et qui, seules, ont suffisamment éveillé ma curiosité pour le regarder) et un casting solide, à l'exception du pauvre Ben Platt qui, s'il brille par ses qualités de chanteur, n'est pas un acteur (et rejoindra la liste idoine fissa).
L'histoire raconte que le film ne se serait pas fait sans lui, les autres membres du cast original de Broadway ayant décliné. L'histoire raconte aussi que son papa est producteur et, effectivement, cela explique pas mal de choses.
Le liant que l'on insère laborieusement entre les passages musicaux peine à provoquer beaucoup d'émotion, malgré le sujet lourd, la faute incombant presque intégralement à cet acteur principal de presque 30 ans à qui l'on tente de faire jouer un ado, mal, et qui surnage péniblement parmi des partenaires bien plus convaincants que lui. La réalisation, absolument banale, n'aide en rien pour éveiller un petit début d'intérêt cinématographique qui dépasserait les performances individuelles musicales, et la sympathie qu'inspire le casting.
Mentions spéciales, évidemment, à Julianne Moore et Amy Adams, toujours impeccables.
Pas désagréable, mais un peu difficile de s'accrocher jusqu'à la fin, préférez largement l'écoute de l'album (avec le cast d'origine), c'est moins long et moins embarrassant.