Ceux qui font "Aie"

Attention, cet avis comporte ce genre de spoilers: Le saviez-vous?

Film glacial et glaçant. Quand la forme est aussi désagréable que le fond, l'oeuvre est réussie, non?

Le réal semble nous dire que la travail est moche, son absence aussi, la famille est moche, la société de consommation est moche, le capitalisme est moche, le quotidien est moche, même les pulls à capuche sont moches. Trop réaliste mais...pudique, il se garde bien d'analyses ou de questionnements. On n'est pourtant pas dans le minimalisme. Le film est parcouru d'authentiques morceaux de banale routine...on s'y croirait et on regrette.

Pourtant avec une dizaine de personnages, il se passe plein de choses. Mais le réal pose une interaction et la règle sans passion, cyniquement, en quelques plans, en une phrase voire en silence. On n'en saura pas plus.

Reste le personnage d'Olivier Gourmet, irrémédiablement seul. Il se voit offrir le temps de prendre un temps qu'il n'a jamais pris pour entrer en introspection, en dépression et c'est long.
Dans le plan final (enfin je crois), absolument spectaculaire de non spectaculaire (alors qu'il aurait pu être une gifle dans ta face si les personnages secondaires n'avaient pas été fantomatiques parce que l'individualisme, c'est moche),

Le film était-il ordinairement cruel ou cruellement ordinaire ?