J'avais vu se film il y a cinq ans, une personne m'en parlait depuis des années.


J'avais apprécié le premier visionage mais n'avait pas ressenti le même humour, je m'attendais à un autre type de film, non pas que j'avais été déçu, j'avais plus été prise de cours et je ne m'étais pas mise dans le bain.


Cinq ans passent, je veux me relancer parce qu'un rôle m'avait marqué en particulier, multiplié par les mimiques et les yeux obliques : Lemmon, alias Daphnée.


Je confirme : Film avec lequel je pourrais me faire sauter la cervelle à force de multi-visionage.


D'accord, je vais commencé par le léger côté chiant de l'histoire : la longue scène dans le yacht, revenant à Curtis et Monroe, avec un blabla incessant, même si amusant car l'on voit jusqu'où le mensonge va, et ou s'enfonce encore plus le personnage dans cette histoire rocambolesque. Heureusement, se long passage est entrecoupé par la mythique scène du tango endiablé mais coincé (les premier temps), de Daphné et Osgood (l'expression déterrée de Daphné au bras d'un Osgood super sérieux qui ne comprend pas pourquoi c'est elle/lui qui guide un Tango. "La joie de viiiivre !").


Voilà, maintenant, positivité ! :


En fait, c'est un des premiers films à parler de travestissement, ou l'image de l'homme américain porté par des acteurs aux sacrés épaules, jouent des femmes toute perturbées par leur fugue face à la mafia. C'était sacrément gonflé, et les premières diffusions au cinéma s'étaient révélées fructueuses car les gens furent surpris par leur contenu et ne savaient pas si ils devaient rire ou être offusqué par se côté "ridicule" qui ne l'est pas tant ça.


Les personnages sont attachants, même si l'on est dans une certaines caricature. Curtis reste "l'homme de la situation qui garde son côté masculin, à l'époque qualifié de "beau gosse" ", Monroe a un rôle de potiche pas très maligne, Sugar (qui est pour moi carrément éclipsé de l'écran même si elle apporte une graaande naïveté et un certains amusement avec ses rêves de petite fille pas très originaux (on jonche quand même entre les diamants, le millionnaire, le yacht, et pourquoi pas le saxophoniste.), et Lemmon joue à fond les petites mimiques pas gênante car elles sont juste parfaitement dosées entre éclats de voix et sourire, donc peut être le moins caricaturé de tous, un subliminal personnage plein de peps, pétillant, entre longs sourires et agacement qu'il retient super bien devant la drague un peu trop pressante de Osgood. Encore meilleur lorsque l'on se rend compte que c'est lui au début qui est excité comme une puce devant toute ses filles, et Joséphine qui gardaient sont sérieux et la tête froide, Daphné allant jusqu'à préparer en tête à tête avec Sugar une "Surprise", prêt à lui révéler qu'il n'était pas une femme... Bref, il ne semblait pas prêt à se plier à tout ça !


Si l'image qu'apporte Lemmon est forte : car en tant qu'homme et après la description au-dessus, il se prend tellement au jeu et prend plaisir de vivre sous la peau d'une femme qu'il en oublie de retirer ses escarpins lorsqu'ils veulent fuir en reprenant leurs apparences d'homme (avec un plan plutôt bien élaboré) le gang de mafia qui les reconnaît par la suite. Au point qu'il accepte de se marier même s'il n'est pas amoureux, mais ressent du confort comparé à sa vie d'homme appartenant quelque peu au passé. Il en est presque "beau" tellement qu'il vit se personnage.


Les prestations sont excellentes, le film reste en soi très originale car je n'en ai pas vu de similaire, et quand bien même il y en aurait, ce serait impossible d'avoir un pareil rendu, pareil ambiance, pareil bonne humeur ! Le script étant en plus inachevée lors du début du tournage, le tour était peu joué.


Originale, le film peut même se découper par plusieurs étapes :
Duo Lemmon/Curtis au début en mode vagabond


Duo Daphné/Joséphine dans le train


(Ensuite dans l'hôtel ) Duo Curtis en mode milliardaire/Sugar (Monroe), entrecoupé par les apparitions du déjanté Osgood III/Daphné dont je regrette presque l'effacement sur la fin, le film centrant plus sur Monroe/Curtis.


On tombe dans des quiproquos et des situations vraiment cocasses ! Se film est un "Sucre" avec un café dans une tasse rose et une cuillère en argent !


En soi : une pépite !

Marshall_Fernan
10
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le 28 mars 2018

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