Le sommeil d'or
Cemetery of Splendour s’inscrit dans la prolongation de l’œuvre de Weerasethakul. Continuité thématique, on y parle encore de maladie, d’hôpitaux, de croyances religieuses, de confrontation...
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le 31 mai 2015
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Métaphore, le soldat englouti par un sommeil abyssale, sortant par de rares moments de sa léthargie indomptable pourtant cramponnée à sa proie comme la voyante se cramponne pour la première fois à ce pénis en pleine droiture.
Spectateur est le soldat, soldat est le spectateur qui devant son écran de télévision (ou de cinéma) se noie dans le peu d'images que le film accepte de délivrer, se calant au rythme de l'oeuvre à laquelle il assiste, le temps se dilue et la perception se fait changeante.
Changeante comme les lumières de ce cimetière, les couleurs comme reflets de la difficile palinodie auquel le spectateur doit faire face.
Des couleurs pour la plupart froides, un rouge glacial, un vert rafraîchissant.
Métaphore encore, spectateur qui essaie de s'échapper de ce torrent flegmatique d'images endormies, tel l'aborigène expulsant comme il peut les vers par son anus, dans cette jungle. Spectateur est le parasite, parasite est le spectateur.
Un film lancinant, une succession d'images chancelantes.
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Créée
le 18 août 2016
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