Vingt et unième opus de la franchise 007 qui se voit pour la première fois rebootée. Casino Royale est la première mission de Bond en tant que double 00 où ce dernier enquête sur le Chiffre et les divers terroristes travaillant pour lui. Après trois derniers Bond mitigés, voilà le grande retour de la saga après quatre ans d'absence. Alors, retour et reboot réussis? Oui, indéniablement.


Ayant déjà officié en tant que réalisateur lors des débuts de Brosnan, Martin Campbell revient ici pour signer son deuxième film. Rien à dire, c'est vraiment le plus doué pour redonner vie à une saga au bord du gouffre! Ce que fait Campbell ici est tout simplement génial. Renouant avec la franchise, il livre bon nombre de moments d'anthologies tout en effectuant un retour aux sources réussi avec brio. Il avait déjà fort impressionné lors de son Goldeneye, mais pour Casino Royale, il se surpasse et livre l'un des Bond les plus aboutit. Campbell est doué pour le spectaculaire et le réalisme, sa réalisation est excellente, dynamique et originale, bref tout le contraire des trois précédents Bond. Il orchestre brillamment son film sans jamais dans la surenchère.
Rien que l'introduction vaut à elle-seule son pesant d'or! Vêtue de noir et blanc, le tout est très sobre, classe mais ultra efficace! En l'espace de quelques minutes, elle instaure une tension pesante et intrigue le spectateur tout en comportant déjà une future phrase culte.
Ce qui suit est du même niveau, voire supérieur. Sérieusement, tout la séquence sur le chantier est excellente! Du spectaculaire, en veux-tu en voilà, qui toutefois, ne tombe jamais dans l'excès. Je n'ose pas imaginer à quel point ça a du être le bonheur pour les Bondophiles de l'époque, de voir ça au cinéma!
Composé de trois parties distinctes, l'une allant pour l'intro et ce qui suit, l'autre pour la partie de Poker et enfin, la partie finale à Venise, tout est à la hauteur de nos attentes. La cerise sur le gateau intervient au niveau de la partie de Poker rendue captivante même pour ceux, qui comme moi, ne connaisse rien à ce jeu. Il y a cette façon de la mettre en scène, ces retournements de situations, il y a ce petit quelque chose qui la rend inoubliable (heureusement, vu le nom du film). Je ne vais évidemment pas analyser tous les grands moments du film (ça prendrait trop de temps), mais rien que le film en lui-même en est un. Aidé par son script ingénieux, travaillé et rudement efficace on est dorénavant très loin de l'ère Brosnan.


Qui dit reboot, dit forcément nouvelles têtes (ou presque). Judi Dench revient pour notre grand plaisir dans son rôle culte au personnage toujours aussi froid. Grande surprise, les célèbres rôles de Q et Monneypenny ne figurent pas au casting. Ce n'est pas bien grave vu ce que le film nous propose en échange. A commencer par la géniale Bond Girl Eva Green et la bonne mais peu présente Caterina Murino. Le personnage de Eva Green, Vesper Lynd, constitue clairement l'un des gros points forts du film. Il évite tous les pièges rencontrés précédemment, rendant sa romance avec Bond inoubliable et percutante. Son physique aidant, elle est assurément l'une des Bond Girl les plus mémorables de la saga. Ensuite, Casino Royale signe enfin le grand retour d'un méchant d'envergure ! Après trois films aux bad guys facilement oubliables, nous voici devant le Chiffre ou devrais-je dire, devant l'un des plus imposants méchants. Et cela, on le doit à la prestation remarquable de Mads Mikkelsen et son personnage glaçant et malsain.
Pour terminer, je vais bien entendu parler du nouveau 007 et en l’occurrence, de mon préféré. Daniel Craig c'est tout simplement James Bond. Ce mec transpire la classe, il est fait pour être Bond et l'incarne à la perfection! C'est clairement l'interprète le plus à l'aise dès sa première apparition dans la saga. C'est aussi lui (et le film évidemment) qui m'a provoqué un certain intérêt pour la franchise jusqu'à en devenir fan par la suite. Ses réparties avec Eva Green sont très amusantes et apportent une petite touche d'humour au film.


Le générique est largement supérieur à son prédecesseur, faisant dès lors oublier la mauvaise chanson de Madonna. Chris Cornell remonte cette pente de la plus belle des manières, avec son entraînant You Know My Name constituant l'un des plus beaux thèmes de la saga. Le générique visuel l"accompagnant est également sublime et mieux travaillé.
Quant à la bande originale de David Arnold, elle est comme tout le reste, excellente. Il n'y a pas photo entre la qualité de son travail pour l'ère Brosnan et ce qu'il sert ici !


Bref, vous l'aurez compris, ce Casino Royale a tout de l'excellent Bond attendu depuis quelques temps déjà. Renouant avec l'esprit de la saga, efficace et proposant diverses scènes d'anthologies, Casino Royale se hisse dans le top 2 de la saga. Un très grand cru, à consommer sans modération.



My name is Bond. James Bond.


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le 11 mars 2015

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Rcan

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