Avec "Casablanca", le cinéaste d'origine hongroise Michael Curtiz signe son chef d'oeuvre, une romance ancrée dans l'Histoire, rendue intemporelle par son duo d'interprètes, qui plonge son héros devant un choix cornélien : privilégier l'amour ou la morale...


Maroc, 1942. Rick Blaine (Humphrey Bogart), un américain expatrié amer et cynique, retrouve par hasard son amour de jeunesse, dans le décor exotique de Casablanca, ville contrôlée par le gouvernement de Vichy. Or la belle Ilsa Lund (Ingrid Bergman) est mariée à un héros tchèque de la Résistance, qui doit impérativement rejoindre les Etats-Unis.


Par conséquent, les deux sauf-conduits détenus par Bogey deviennent un enjeu primordial pour l'ensemble des protagonistes, autorités françaises et allemandes comprises.
S'en suit une intrigue magnifiquement tragique, ancrée dans la grande Histoire, mêlant romance, patriotisme, dilemmes moraux et trahisons...


Un an après "Le faucon maltais", Bogart retrouve une partie de l'équipe du film (Peter Lorre, Sydney Greenstreet), pour un résultat encore bien supérieur.
Ce casting cosmopolite comprend également l'autrichien Paul Henreid, le britannique Claude Rains, ainsi que l'allemand Conrad Veidt.


Tourné en pleine Seconde Guerre Mondiale, "Casablanca" peut évidemment être perçu comme un film de propagande alliée, en sachant que l'écriture du scénario se poursuivait durant le tournage, au gré de l'évolution des événements...


Dans la foulée de "Citizen Kane", sorti l'année précédente, le cinéma américain des années 40 nous offrait un nouveau monument du septième art, tragique et romanesque, qui obtiendra l'Oscar du meilleur film en 1944, et reste une référence dans le coeur des cinéphiles.

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le 5 mai 2015

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Val_Cancun

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