La chute

Un film qui traite de la sociologie et la psychologie d'une famille qui grandit et s'épanouit en pleine nature, loin de la civilisation, où les enfants n'ont jamais été confrontés à la vie urbanisée ? Je dis oui, un grand oui !
En ayant vu la bande annonce, je pensais que Captain Fantastic allait me transporter dans un monde à la fois doux et sauvage, où les opinions divergeraient et feraient place à des débats et questionneraient le spectateur sur cette question que l'on s'est tous posés au moins une fois ; et si on plaquait tout pour aller vivre dans la forêt ?
Sauf que j'ai déchanté. Et assez rapidement. Si le début nous offre de très bonnes pistes et expose une myriades de questions (est-ce bien ? Les enfants sont-ils heureux ? Ce mode de vie est-il viable ?), le film se perd bien trop vite dans une histoire fade et sans saveur à la morale déjà toute tracée et bien trop "hollywoodienne".
Et l'interprétation très juste et fine des acteurs (en particulier les enfants) ne permet hélas pas de relever le niveau.
En soit, Captain Fantastic n'est pas un mauvais film. C'est un film qui se laisse regarder, où des paysages sublimes d'une Amérique sauvage contraste avec la modernité de la vie "civilisée", où les acteurs sont convaincants et où l'histoire (même si à certains moment est tirée par les cheveux) tient debout. Mais c'est un film qui laisse un goût amer, à la saveur d'un "American Nightmare" ; un concept si génial, si intéressant, pour "ça" ?...
Finalement, en sortant de la séance, j'ai eu le désagréable sentiment d'avoir lu la carte somptueuse d'un restaurant mais qu'on m'amène des plats à la hauteur du film ; fades.