Adapté du comics "Les Aventures de Superslip" de Dav Pilkey, Capitaine Superslip démontre la volonté de DreamWorks Animation de renouer avec l'esprit déjanté qui faisait sa gloire d'antan. Proposant une animation variée allant des classiques CGI à de la 2D traditionnelle en passant par un spectacle de chaussettes, le long-métrage de David Soren va à 200/h sans temps mort, usant de séquences désopilantes, brisant constamment le quatrième mur et parvenant par moments à proposer un humour presque inédit.
Malheureusement, si la fidélité aux comics est là, piochant dans les nombreuses BD de Pilkey pour concocter un sérieux cohérent, l'histoire n'est pas très folichonne et, au bout de 30mn, tourne finalement en rond. Pire, la folie si enthousiasmante du début finit par agacer, pas vraiment aidée par un enchainement de blagues prout-rot-peaux de bananes. Dommage que le scénariste Nicholas Stoller, auteur entre autres d'American Trip, 5 ans de réflexion et Zoolander N°2, ne propose pas quelque chose de plus inventif. On ressort ainsi du film éreintés, pas vraiment satisfaits et quelque peu frustrés de ne pas avoir eu sous la dent quelque chose de consistant.