" Ma grand-mère disait toujours : quand deux tentes ne se touchent pas, ça forme une allée"

J'ai entendu et lu beaucoup de mal à propos de ce film. Je m'attendais donc à un navet chiant. Finalement c'est beaucoup moins mauvais que prévu ; y a quand même du bon là dedans.

Dès les premières minutes, avec la présentation des personnages, je me suis déjà dit que ça faisait un peu les bronzés de notre décennie, c'est-à-dire une comédie potache amusante sur un ton nanardesque. Bon ce n'est pas exactement ça non plus, mais y a de bons gags. J'ai toujours reproché à Dubosc de faire du Poelvoorde ; ce n'est pas le cas ici. Il m'a même fait beaucoup rire avec un humour décalé, surréaliste (ses longueus pauses sont anormales et inconfortables). Un mec qui toque à une tente avant d'entrer, moi ça me fait rire.

Après c'est dommage que les objectifs de chacun ne soient pas mieux traîtés, mieux introduits, plus conflictuels et mieux résolus. Ca donne lieu à quelques coups de mou quand il ne se passe plus rien et que les gags tombent à plat (car il y a aussi des gags qui ne fonctionnent pas j'y reviendrai). Puis les personnages manquent de caractères. Dans les bronzés, chacun est différent, ici ils sont tous pareils ; il aurait fallu apr exemple un colérique, un timide ou que sais-je.

La mise en scène est assez mauvaise. Pas assez mauvaise pour en faire un nanar jouissif comme les français faisaient si bien dans le temps, hélas. Juste assez pour foutre en l'air certains gags. Disons que certains moments demandent une autre valeur de plan, ou une mise en place plus efficace. Il reste quelques séquences réussies où le gag se suffit en un plan d'nsemble. Puis le tout manque de dynamisme, la caméra n'est aps assez au service de la narration, elle semble endormie... en vacances ! En revanche, l'ambiance est là, il n'y a pas de doute, c'est un camping. On y retrouve les jeux, les touristes, les animateurs, ... De ce côté là ça m'a rappelé quelques souvenirs de vacances personnels.

Bref, Camping n'est pas si mauvais que ça. Honnêtement, il y a de bons gags, de bons dialogues, de bons acteurs (au début je me demandais ce que Claude Brasseur venait foutre là) ; c'est juste que Fabien Onteniente n'est pas très doué derrière la caméra. Maintenant que j'y repense, j'ai fait les mêmes reproches à Jet Set (sauf que ce film là comporte un scénario bien plus mauvais que celui-ci).

PS : il semblerait que Dubosc ne soit pas lourdement chargé dans le slip, mais il l'assume et c'est ptet ça au fond qui plaît aux dames, au-delà de ses beaux yeux.
Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 17 avr. 2013

Critique lue 1K fois

4 j'aime

3 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 1K fois

4
3

D'autres avis sur Camping

Camping
Andy-Capet
3

Avatar, c'est dix fois le PIB des îles Tuvalu !

Ce soir, à l'heure où j'écris ces quelques lignes, et tandis que, un siècle auparavant, la première guerre mondiale commençait avec la complicité des socialistes d'Union Sacrée, j'ai vécu un drame...

le 10 nov. 2013

68 j'aime

56

Camping
Grard-Rocher
6

Critique de Camping par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Michel Saint-Josse est un homme riche, séduisant, divorcé et quelque peu snobinard qui possède un cabinet de chirurgie esthétique dans un immeuble cossu du seizième arrondissement. Arrive le mois...

27 j'aime

7

Camping
hillson
1

Décamping

Camping retente le coup de l'équipe de ratés sur un humour bidon incapable d'aller plus loin que la moquerie grasse d'une certaine catégorie de la population française... L'équipe de bras cassés qui...

le 3 mai 2010

25 j'aime

8

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

99 j'aime

55